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Maintenir l’espoir

Encore une fois, le Maroc a pris les devants dans la question palestinienne. En lançant un appel pour la tenue d’une réunion extraordinaire du comité Al Qods à Marrakech, vendredi 25 janvier, S.M le Roi Mohammed VI, en sa qualité de président de ce comité, confirme la préoccupation constante du Royaume quant à la situation gravissime dans les territoires occupés.
À l’ordre du jour de cette session, “la grave agression israélienne contre l’autorité palestinienne et ses symboles“. Une situation d’escalade qui dure depuis plusieurs mois à cause de l’arrogance israélienne.
Les représentants des 16 États arabo-musulmans sont appelés à prendre dans la déclaration finale une position commune et ferme sur les événements dramatiques dans les territoires occupés.
Yasser Arafat, qui a toujours participé aux différentes sessions du comité Al Qods depuis sa création en 1975 par l’organisation de la conférence islamique (OCI), ne peut pas cette fois-ci faire le déplacement. Encerclé depuis le 3 décembre dans la ville de Ramallah par les autorités israéliennes, le leader palestinien n’est plus libre de ses mouvements. Un prisonnier. L’arbitraire dans toute sa splendeur. Une attitude qui confirme la volonté de Sharon de détruire l’autorité palestinienne en tant qu’interlocuteur légitime. Ce faisant, Israël fait naturellement le jeu des extrémistes de tous bord qui ne peuvent pas rester les mains liées devant une telle injustice. On se défend contre l’agression. On lutte contre l’occupation. On répond à l’assassinat des enfants. Cela a un nom : la résistance. Et par dessus-le marché, Ariel Sharon demande à M. Arafat d’arrêter ceux qu’Israël appelle les terroristes !
Il n’y a pas un jour qui passe sans que l’État hébreux et son armée de tueurs perpètrent des crimes contre les civils palestiniens, détruisent des maisons et envahissent les villes autonomes. Rien ne semble arrêter cette sauvagerie orchestrée par le Premier ministre Ariel Sharon, encouragé dans son entreprise terroriste par la bénédiction américaine. Le camp de la paix n’arrive plus à faire entendre sa voix devant cette flambée de violence pour le moins injustifiée.
Résultat : les accords d’Oslo furent brutalement assassinés. Le processus de paix, que l’on croyait irréversible, fut remis en cause. Sanguinaire qui ne sait parler que le langage de la violence, le boucher de Sabra et Chatila a fermé toutes les portes de la négociation. Les multiples médiations diplomatiques menées jusqu’ici ont buté sur un mur de haine et de vengeance.
Il n’y a de nouvelle que dramatique dans le Proche-Orient. Les télévisions du monde entier montrent quotidiennement des images de massacres d’innocents palestiniens sur fond de provocation et d’hostilité. Ces images de chars et de blindés n’expriment qu’une seule chose : un pays sous occupation étrangère et qui se défend avec les moyens de bord contre l’agression. La Palestine est envahie par une soldatesque qui respire le mépris et l’arrogance. Les terroristes ne sont pas ceux que l’on veut désigner et stigmatiser. Le Comité Al Qods, qui a toujours affirmé son soutien pour la libération de Jérusalem occupée par Israël en 1967 et qui a toujours soutenu le peuple palestinien dans sa lutte difficile pour son indépendance, est appelé plus que jamais à redoubler d’efforts.
L’heure est grave. Tout un peuple pris en otage. Une Amérique complice. Une Europe encore timide. La conjoncture, extrêmement douloureuse, appelle une mobilisation effective de tous les instants. Par des actes et des engagements.

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