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Maroc-Irak-Marche-Enlèvement : Deux marches pour la défence des mêmes principes (Presse)

Rabat, 7 nov, Deux marches alimentent lundi les commentaires de la presse nationale : celle qui avait débuté un 6 novembre il y a tout juste trente ans pour la libération pacifique des provinces sahariennes du Maroc et celle qui s’est déroulée ce dimanche (6 novembre) à Casablanca pour la libération des deux Marocains enlevés en Irak et vivant sous le coup d’une menace d’exécution entretenue, depuis leur rapt le 20 octobre dernier, par la branche du réseau Al-Qaïda en Mésopotamie.
La Marche de solidarité avec Abderrahim Boualam et Abdelkrim El Mouhafidi fait dire au quotidien "Aujourd’hui le Maroc" que les deux captifs "ne sont pas les seuls dans l’épreuve qu’ils traversent".
"Il est vrai que cette prise d’otage n’a aucune valeur politique ou stratégique étant donné que le Maroc n’a pas dépêché de soldats en Irak dont le peuple a, en revanche, toujours bénéficié de la solidarité des Marocains. Il est évident aussi que ce rapt, à l’instar de tous les précédents, va à l’encontre des préceptes de l’Islam et des valeurs nobles de l’humanité. Une chose est sûre : l’Irak est devenu un pays où la confusion a atteint des sommets. Des bandes rivales profitent au gré des situations de ce chaos, agissant sous couvert de l’Islam tantôt pour ramasser de l’argent tantôt pour répandre la terreur", relève le commentateur.
Son confrère "Al Bayane" note l’"Unanimité sans faille" qui s’est faite autour de la cause de Boualam et El Mouhafidi, estimant que cette marche de Casablanca a "incontestablement exprimé l’unanimité du peuple marocain au rejet et à la condamnation ferme de toute forme de terrorisme".
"Ce rejet du terrorisme a été scandé par des dizaines de milliers de marcheurs qui ont fait preuve d’une grande maturité en manifestant dans l’ordre et le respect des consignes arrêtées par le comité d’organisation qui a réuni côte à côte des potentialités des divers horizons du pays. Si les terroristes pensaient, à travers leur acte ignoble provoquer des failles au sein de notre société, ils doivent déchanter et admettre, une bonne fois pour toutes, que sur les questions nationales majeures, le peuple marocain s’exprime d’une seule voix", écrit le commentateur du journal.
Pour lui, cette marche est un "message clair à l’intention de l’organisation terroriste pour lui signifier l’inanité de ses méthodes et pour stigmatiser le chantage ignoble qu’elle cherche à exercer à l’égard de notre pays".
"L’Economiste" relève, sous le titre "détromper", que cette prise d’otage supplante, "dans l’actualité et dans les sentiments des citoyens ( ), deux autres événements pourtant très importants dans la vie collective du Maroc : l’Aid Al-Fitr et la Marche verte".
"En tout cas, si les preneurs d’otages souhaitaient trouver des alliés dans le monde islamique, et en particulier au Maroc, ils se sont bien trompés. Mais, en même temps, ils auront bien détrompé ceux qui croyaient qu’il pouvait y avoir une cause honorable dans les actions d’Al-Qaïda", estime l’éditorialiste.

Le quotidien "Attajdid" souligne que la marche de Casablanca fut une manifestation contre une "vile opération terroriste que rien ne justifie, ni la religion ni la raison".
Dans cette affaire, "le patriote musulman ne peut que s’aligner avec ses frères au même rang de solidarité avec les deux Marocains enlevés en Irak", ajoute le journal.
"L’expert en matière des causes et questions stratégiques de sa propre Oumma ne peut que condamner ce genre de procédés, évidemment préjudiciables aussi bien pour l’Irak et sa cause que pour l’arabité tout entière", ajoute le journal, estimant qu’ils de "méthodes qui ne peuvent que favoriser la logique américaine, conçue pour ameuter le monde autour du vocable +terrorisme+ pour réaliser les objectifs politiques et programmes stratégiques" des Américains.
Dans la marche de dimanche, souligne le commentateur, les Marocains sont venus donner une "bonne leçon" à ces milieux qui misent sur les possibilités de "faire bouger les peuples", mais dont "l’interprétation stérile de l’Islam et le comportement politique déviant finiront par en faire les principaux adversaires, non seulement des gouvernants, mais aussi des peuples et de leurs forces vives".
"Quelles que soient les conditions, le peuple marocain ne peut tolérer le sacrifice ne serait-ce que d’un seul de ses fils et attend, de ses responsables, qu’ils ne ménagent aucun effort et qu’ils exploitent le capital des amitiés dont jouissent notamment les forces agissantes du pays, pour obtenir la libération des deux compatriotes en captivité", conclut le journal.
Le Matin du Sahara et du Maghreb" note qu’"ils sont des milliers à avoir répondu à l’appel du c ur" : "En ce 6 novembre 2005, date du 30éme anniversaire de la Marche Verte, les Marocains de l’ensemble des régions toutes tendances confondues ont marché, mais cette fois pour réclamer la libération de nos deux compatriotes ( ) enlevés par Al Qaïda en Irak".
"Ils ont crié d’une même voix leur protestation contre les menaces de mort proférées contre eux par le réseau. Hommes et femmes politiques, syndicalistes, membres de la société civile, simples citoyens ont répondu présent à l’appel", ajoute le journal.
Sous le titre "médias occidentaux, otages marocains et un certain sens de l’éthique", le quotidien "Libération" relève la "nonchalance" qui caractérise "le traitement médiatique occidental de la question des otages marocains en Irak".
"Menacés dans leur droit à la vie, ils ne valent que quelques lignes parmi les chiens écrasés des grands quotidiens européens et américains. Pour eux, ce n’est qu’un non-événement. Un simple fait divers présenté en trois à quatre secondes dans les flashs des téléjounaux", note le commentateur, estimant que "le message est clair : ces deux êtres humains ne sont pas des Occidentaux" et "leur sort n’occupe que de loin ces faiseurs de l’opinion publique internationale".
Mais, "si le monde entier a oublié les diplomates égyptien et algériens, il risque de se rappeler longtemps des deux captifs marocains", souligne-t-il, faisant confiance à la volonté populaire qui "dépassera certainement cette négligence aveugle de médias sans éthique".
"Al-Mounâataf" note que les deux marches, celle de 1976 pour la libération du Sahara et celle 2005 en signe de solidarité avec nos compatriotes qui se trouvent "entre les mains de l’obscurantisme", sont faites pour défendre les mêmes principes.
La superposition des deux évènements dégage une "forte charge symbolique" à signification profonde, en ce sens que le peuple Marocain demeure, au fil des âges, profondément ancré dans le style évolué qui est le sien et "dont il use pour le recouvrement de ses droits et la défense de la nation et des citoyens", relève le commentateur.
A l’occasion de l’anniversaire de la glorieuse Marche verte, le quotidien "Annahar Al-Maghribia" met en relief l’inépuisable endurance dont le peuple marocain fait preuve dans la défense des constantes de l’unité et de la souveraineté, rappelant la fameuse phrase de l’ancien président algérien Houari Boumédiène qui, sur le tard, avait affirmé que s’il lui était donné d’anticiper sur le type de ténacité que le Maroc développe, il aurait pris soin de réviser sa position à l’égard de la question du Sahara.
Sous le titre "la solution démocratique", le journal souligne que rien ne peut tenir d’alternative pour cette formule qui, à travers une large participation à la gestion de la chose publique, déclenche une "dynamique génératrice de rayonnement sur toute la région".
D’ailleurs, souligne l’éditorialiste, "c’est le rayonnement de la démocratie qui fait peur" à ceux qui s’ingénient à faire de l’animosité envers le Maroc leur sport favori.

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