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Meriem Bensalah dans la cour des grandes

© D.R

Ce dimanche 2 avril 2006, Meriem Bensalah était de bonne humeur. Contactée par ALM, quelques minutes après son passage sur la BBC, l’administrateur directeur général de la société «Les Eaux Minérales d’Oulmès» et administrateur du groupe Holmarcom a éclaté d’un grand rire, elle qui est peu habituée aux sunlights . La discrétion étant un trait de caractère chez cette mère de trois enfants, réputée redoutable en affaires. C’est que cette jeune femme d’affaires venait juste d’apprendre la nouvelle. La bonne nouvelle. Elle figure, en bonne place (la 21ème position), sur le célèbre classement du dernier magazine «Forbes» distinguant les entrepreneuses arabes les plus actives.
Cette businesswoman, par ailleurs la seule Marocaine à faire son entrée sur ce top 50 très disputé par les grosses fortunes féminines, doit son rang aux bonnes performances réalisées par l’entreprise qu’elle dirige. En effet, les Eaux Minérales d’Oulmès, propriétaires des marques Sidi Ali et Oulmès ont réalisé en 2005 un chiffre d’affaires de 70 millions de dollars.
L’information du classement de Meriem Bensalah a été rendue publique vendredi 31 mars en fin de journée. Un mail officiel a été envoyé dans ce sens à l’intéressée. Mais une grande panne de réseau l’a empêchée de consulter sa boîte à lettre électronique. «Ce n’est qu’en allumant mon portable, dimanche matin, pour joindre ma mère que le journaliste de «Forbes » m’a mise au courant», explique-t-elle, une note de fierté dans la voix.
«C’est une grande distinction pour mon pays. Cela prouve que la plus grande richesse du Maroc réside dans le facteur humain et que la femme a largement sa place dans le monde des affaires », ajoute celle qui a assumé avec brio la présidence du dernier festival de Casablanca. Avec cette consécration transfrontalière, ce sont 16 ans d’efforts inlassables à la tête de la société «Les Eaux Minérales d’Oulmès» qui ont été récompensés. Mme Bensalah a en effet intégré cette filiale du groupe familial Holmarcom, en 1990, après avoir obtenu un Master en finances à l’Université Dallas, aux Etats-Unis. Un cursus universitaire enrichi par une expérience de deux ans dans une institution bancaire. Réservée et modeste, mais tout le temps souriante, Meriem Bensalah, épouse Chaqroun, a un tempérament de battante. Elle ne se sent plus à l’aise qu’au milieu de ses collaborateurs, dans son bureau et bien sûr au sein de sa petite famille. Peu de gens savent que la vice-présidente de la Banque Populaire est aussi membre du Forum de Davos et du Conseil arabe des affaires. Et ce sont justement ces qualités humaines qui sont à chaque fois mises en exergue par les gens qui la côtoient au quotidien. Des traits de caractère qui ont également séduit le magazine « Forbes » qui explique son choix par la bonne gestion de Mme Bensalah des affaires de sa société.
Pour ce top 50, la revue Forbes a porté une Saoudienne en tête du classement : la femme d’affaires Loubna Aliane, présidente exécutive du groupe « Aliane ». « Une dame formidable ! Je la connais et elle mérite d’être première », dit d’elle Mme Bensalah. Dans le milieu très fermé du business féminin arabe, les femmes se connaissent ! La seconde position de ce classement est occupée par Mahia Ghanim, vice-présidente de « Bait Alistitmar Al-alami ». Les troisième, quatrième et cinquième places ont été remportées respectivement par Chikha Khaled Bahr du Koweït, Rajaa Kork des Emirats Arabes Unis et Nahid Mohamed Taher d’Arabie Saoudite.

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