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Mohamed Mustapha Raïssouni : «L’Algérie est responsable d’assurer le retour de Ould Sidi Mouloud à Tindouf»


ALM : Le CCDH appelle toutes les organisations nationales et internationales des droits de l’Homme à agir pour que Ould Sidi Mouloud puisse rentrer sain et sauf à Tindouf. Qu’est-ce qui a justifié votre démarche ?
Mohamed Mustapha Raïssouni : En fait, le CCDH a reçu une correspondance de Ould Sidi Mouloud. Ceci est dû au fait que ce dernier a exprimé une opinion qui ne plaît pas aux dirigeants du front séparatiste. La réaction du conseil s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, il est de la responsabilité du CCDH de défendre la liberté d’expression. Ensuite, le conseil défend tous les Marocains y compris nos concitoyens séquestrés dans les campements à Tindouf. C’est ainsi que nous avons appelé toutes les organisations de défense des droits de l’Homme nationales et internationales à faire le nécessaire pour permettre à Ould Sidi Mouloud de retourner aux camps en toute sécurité. Car nul n’est censé séquestrer, torturer ou porter atteinte à l’intégrité physique d’une personne juste pour avoir exprimé son opinion.

Quelle est la part de responsabilité de l’Algérie dans cette affaire?
L’Algérie assume l’entière responsabilité politique et géographique dans cette affaire. Y-a-t-il quelqu’un qui rentre ou sort de Tindouf sans l’accord préalable des autorités algériennes ?! En plus, il ne faut pas perdre de vue, dans un cadre plus général, qu’Alger est entièrement impliqué dans le conflit créé autour de la marocanité du Sahara. C’est elle qui a créé le front séparatiste. Elle est donc responsable de tout ce qui se passe sur le territoire de Tindouf. Ainsi, l’Algérie est responsable d’assurer le retour de Ould Sidi Mouloud à Tindouf.

Quel commentaire faites-vous de la situation des droits de l’Homme à Tindouf ?
La notion des droits de l’Homme est totalement absente à Tindouf. Les populations séquestrées à Tindouf ne jouissent ni des droits les plus élémentaires, ni des droits civiques, ni des droits sociaux, économiques et culturels. C’est l’espace des violations des droits des êtres humains par excellence. Les séquestrés à Tindouf sont privés de leur droit à la circulation, de la liberté d’expression, etc. C’est vraiment lamentable.

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