ALM : Nous constatons une véritable inquiétude qui s’installe chez les parents d’élèves. Qu’en dites-vous ?
Mohamed Qnouch : Cette inquiétude est tout à fait normale et compréhensible. Et aujourd’hui, elle est de plus en plus grande en dépit des efforts entrepris par les deux ministères de l’Enseignement et de la Santé.
Je pense que ces efforts vont dans le mauvais sens parce que, outre quelques circulaires, de la paperasse et une campagne de sensibilisation qui reste selon nous très insuffisante, aucune mesure effective n’a été entreprise sur le terrain.
Certains parents ont peur d’emmener leurs enfants à l’école. Que pensez-vous de cette attitude ?
C’est légitime! Ces parents voient leurs enfants exposés au risque d’attraper une maladie assez dangereuse. Et parallèlement, le gouvernement ne fait en aucun cas preuve de transparence ou de communication. Les chiffres communiqués sont fictifs et loin de la réalité et les parents ne sont pas dupes.
Quelles sont vos revendications ?
Nous demandons aux deux ministères concernés de réagir très vite. Il faut qu’ils mettent en place des instruments de travail sur le terrain. Trêve de réunions et de circulaires qui ne servent à rien. Ce genre de réaction ne fait qu’attiser encore plus l’inquiétude et la panique des parents. Et avec près de 10.000 établissements scolaires, il y a du travail en amont à faire. Ils devraient arrêter leur petite campagne de sensibilisation et entamer une campagne sérieuse. Cette campagne doit comprendre une structure efficiente qui réagit et travaille sur le terrain. Qu’ils installent des organismes de détection de cette grippe sur place ou des cellules de crise ou un comité de vigilance. Nous demandons des actions réelles et palpables sur le terrain pour pouvoir faire face à un risque de pandémie et ainsi rassurer les parents.
