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Mohamed Talbi : Recréer le lien social

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ALM : Quelle lecture faites-vous de la manière dont le financement de l’Initiative nationale pour le développement humain a été assuré ?
Mohamed Talbi : Tout d’abord, il est heureux de constater que l’Initiative nationale pour le développement humain est d’ores et déjà dans sa phase de concrétisation. Une initiative est une méthode qui cadre parfaitement avec notre souhait le plus cher au sein de l’Entraide nationale et qui n’est autre que le travail de proximité en faveur des populations défavorisées. Le deuxième point important est que la manière dont le montage financier de cette initiative a été effectué, et en vertu des Hautes instructions royales, ne représente nullement un poids pour le citoyen, dans la mesure où le financement de l’INDH est puisé dans les ressources de l’Etat et que c’est à ce dernier d’optimiser ses moyens. Cette démarche implique une meilleure gestion de ces ressources et la recherche de l’efficience.

Les délais fixés pour la mise en œuvre de l’INDH sont fermes. Quel enseignement tirez-vous de cela?
Le message derrière les délais fixés dès l’annonce de la mise en place de l’INDH est très clair. Nous n’avons plus le droit d’attendre. Le développement humain dans notre pays est ainsi placé au sommet des priorités de l’Etat. Le temps de tergiversations et des vœux pieux est révolu. La place est à l’action et à l’accélération de la cadence des chantiers. Des chantiers dont la finalité est l’amélioration des indicateurs sociaux et économiques.

D’après vous, par quoi devrait commencer la concrétisation de l’Initiative ?
La réalité sociale et économique dans notre pays est bien simple. Nous avons deux tiers de notre monde rural, et un tiers des villes, qui sont touchés par la pauvreté. Partant, et le discours royal a été clair sur ce point, la priorité devrait aller au monde rural, notamment aux 360 communes rurales les plus défavorisées du pays, comme Sa Majesté l’avait déjà indiqué. L’action à nos yeux devrait être aussi globale qu’intégrée. Il ne suffit pas de lancer des projets, mais de les intégrer à une vision et une stratégie globale de développement, concertée et ordonnancée. Idem pour les zones périurbaines et les quartiers défavorisés dans les villes où beaucoup reste à faire, que ce soit en matière de logement, de services de base ou d’infrastructures.

Quelles sont les parties les plus concernées par l’exécution de l’INDH ?
Une telle démarche ne peut être réussie que si tous les intervenants sont impliqués, à commencer par les autorités, les départements de tutelle sur tel ou tel secteur, la société civile, le secteur privé, la coopération internationale. De par leur qualité de centralisateurs de tous les projets qui concernent une zone donnée, les walis et gouverneurs ont également un grand rôle à jouer. L’objectif étant de recréer le lien social et mettre en place une nouvelle façon de coordonner les choses.

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