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Moukharik : « Une officine fantoche »

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ALM : Quels sont, d’après vous, les objectifs de cette nouvelle trouvaille du Polisario ?
Miloudi Moukharik : L’objectif est d’attaquer, encore une fois, le Maroc. La nouveauté est que l’attaque vient cette fois sur le front syndical à travers cette officine fantôme et fantoche, la soi-disant organisation syndicale « UGTSario».
Ils se sont adressés aux syndicats européens pour les mobiliser pour qu’ils fassent pression sur les gouvernements européens, vu le poids des partenaires sociaux au sein du Parlement européen. Le deuxième objectif, c’est d’avoir une reconnaissance internationale et notamment au niveau de la CES (Confédération européenne des syndicats) et au niveau de la CISL (Confédération internationale des syndicats libres, basée en Belgique). Ils poursuivent une reconnaissance politique, mais visent aussi à soustraire des dons et aides à travers les projets de coopération de l’Union européenne, fonds qui pourront être détournés à des fins de propagande. Cet objectif, nous l’avons fait avorter.

Peut-on désormais parler de diplomatie syndicale nationale?
Au niveau de l’UMT, nous sommes attachés, et ce n’est pas nouveau, à l’intégrité territoriale de notre pays. Nous sommes affiliés à plusieurs organisations et nos relations nous ont facilités la tache. Au niveau international, la CISL (140 millions d’adhérents), l’UMT est la seule centrale syndicale marocaine à en être membre, nous leur avons toujours barré la route par une mobilisation de nos amis européens. Nous sommes également membre-fondateur de l’USTMA (Union syndicale des travailleurs du Maghreb arabe, basée à Tunis) et nous y avons toujours joué notre rôle pour la défense de l’intégrité territoriale du Maroc. Nous sommes également membre-fondateur de la Confédération internationale des syndicats arabes (CISA, basée à Damas) et nous y avons fait de sorte que l’on ne remet jamais en cause l’intégrité territoriale du Maroc et sa souveraineté. Au niveau africain, nous sommes très actifs au sein de l’Organisation régionale africaine (ORAF, basée à Nairobi) et, là aussi, nous avons toujours barré la route aux séparatistes. C’est pour vous dire qu’il y a une vraie diplomatie syndicale indépendante et qui croit à la cause nationale depuis l’Indépendance.

Quels critères doit réunir un syndicat pour arracher cette reconnaissance internationale dont vous parliez tout à l’heure ?
Pour qu’un syndicat authentique existe, il faut d’abord qu’il soit libre et indépendant de tous les pouvoirs. Or, l’UGTSario n’est autre chose qu’une courroie de transmission du Polisario. Pour qu’il y ait également organisation syndicale, il faut qu’il y ait des travailleurs, des adhérents et, par conséquent, une représentativité syndicale.
Or, là n’est pas le cas de cette organisation imaginaire. L’on peut se demander où sont les usines, les entreprises, les unités de production et, par conséquent, les travailleurs dans les camps de la honte de Tindouf où sont séquestrés, contre leur gré, nos frères sahraouis. Ce sont les normes et la jurisprudence sociale internationales qui le disent et notamment la Convention 87 et la Convention 98 de l’OIT (Organisation internationale du travail). Pour qu’il y ait liberté d’association, il faut d’abord qu’existent effectivement des organisations de travailleurs. C’est ce que nous avons démontré lors de la rencontre de Rome.

Que faut-il faire dans l’avenir concernant ce volet syndical ?
Il faut que toutes les forces vives de la Nation soient mobilisées. Cette mobilisation générale s’impose parce que le Polisario risque de récidiver sur ce front syndical dans d’autres capitales européennes. Il faut que la vigilance des forces syndicales nationales soit toujours de mise. Il faut enfin rendre hommage aux travailleurs marocains adhérents des centrales syndicales européennes, et notamment italiennes, pour leur sens des responsabilités et leur patriotisme.

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