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MSF : un rapport accablant

Les multiples assauts qu’organisent les immigrants subsahariens, au cours de ces dernières semaines, sur les deux présides de Sebta et Mellilia ont attiré l’attention de Médecins sans frontières (MSF). C’est ainsi que cette organisation indépendante et internationale a réalisé un rapport détaillé sur la situation de ces candidats voulant atteindre, coûte que coûte, l’autre rive de la Méditerranée.  En fait, ce rapport « passe en revue les différentes formes de violence exercée contre les immigrants d’origine subsaharienne (ISS) qui se trouvent en situation de clandestinité, au Maroc et en Espagne ».
Médecins sans frontières n’a pas mâché ses mots dans ce document de 28 pages et a montré du doigt l’action des autorités aussi bien espagnoles que marocaines. À cet effet, une partie de ce rapport est « concentrée sur les conséquences de la violence pour la santé de cette communauté et met en évidence la vulnérabilité dans laquelle se trouvent les ISS face à l’incurie des responsables marocains, espagnols et européens, en matière de protection contre toute violence, souffrance physique ou psychique, menaces ou intimidation ».
Par ailleurs, cette organisation n’a pas omis de mentionner la situation sanitaire de ces Subsahariens : « MSF a été témoin de la reconduite à la frontière algéro-marocaine de femmes enceintes, de mineurs, y compris de personnes gravement malades (patients atteints de pathologies chroniques tels que la tuberculose ou le SIDA) ».  Riche de témoignages vivants, ce rapport consacre également un autre chapitre à la violence sexuelle sur les femmes subsahariennes rêvant elles aussi de l’Eldorado européen.
Tout en avouant qu’il s’agit là d’une réalité plutôt difficile à prouver, MSF parle « de réseaux de trafic et de méthodes de «protection» propres aux immigrants subsahariens, qui soumettent les femmes à des abus et des contraintes similaires».  Selon toujours ce rapport rédigé par l’équipe de MSF, «les femmes subsahariennes, généralement en provenance du Nigeria, sont considérées par les réseaux de trafic de personnes comme des marchandises utiles pour le commerce et se convertissent en futures travailleuses sexuelles.
Elles sont habituellement conduites en groupe, jusqu’à 30 femmes, « protégées » par des hommes qui les retiennent dans des lieux secrets et d’accès facile, généralement en milieu urbain». MSF a commencé à s’intéresser à ce phénomène migratoire depuis l’année 2003 et surtout dans la région de Tanger.

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