Des contrats qui portent sur la vente de 40 chasseurs MiG-29, 28 chasseurs Soukhoë-30MK, 16 avions d’entraînement et de combat Yak-130, huit systèmes de missiles sol-air S-300 PMU et près de 40 chars T-90 "ont pratiquement été paraphés", a annoncé une source proche de la société russe Rossoboronexport chargée des exportations d’armes, citée par le quotidien financier russe Vedomosti.
Selon Vedomosti, ces contrats qui portent sur 4 milliards de dollars devaient être "définitivement approuvés" après la visite de M. Poutine à Alger. Il s’agirait alors "du plus grand contrat militaire conclu par la Russie post-soviétique", a souligné un expert du Centre d’analyse des stratégies et technologies, Dmitri Vassiliev. Pour le quotidien russe Kommersant, la Russie a promis d’effacer la dette algérienne estimée à 4,7 milliards de dollars si l’Algérie s’engageait à signer ce contrat.
Mais le journal fait état de "complications" survenues lors des négociations russo-algériennes. Selon le quotidien, le ministre russe des Finances Alexeë Koudrine qui s’était rendu à Alger la semaine dernière n’a pas réussi à obtenir la signature de documents confirmant l’engagement des Algériens à acheter des armements russes.
Cette nouvelle a provoqué "l’irritation à Moscou" et la décision d’abréger la visite de M. Poutine "de deux jours à six heures", écrit Kommersant.
La présidence algérienne avait annoncé mercredi que la visite du président russe en Algérie, initialement prévue à partir de jeudi, était reportée de 24 heures.
M. Poutine arrivera à Alger vendredi en fin de matinée et repartira en début de soirée, a précisé la présidence algérienne, sans expliquer les raisons de ce report.