Le moratoire sur l’application de la charia dans le monde musulman sollicité par
Tariq Ramadan est une volte face. Tariq Ramadan fait assurément de la politique. Il est en train de revenir sur ses thèses précédemment défendues. Pis, il est en phase d’absorber progressivement l’ensemble de l’héritage familial, dont il n’a, d’ailleurs, fait qu’une mauvaise lecture.
Je reste persuadé qu’en matière de religion, il faut faire basculer les choses de manière courageuse. Tant que le monde musulman se pose ce genre de questions, je dirai que nous sommes encore au Moyen-Âge. Nous avons tellement besoin d’un Galilée qui a eu le courage d’affronter l’ensemble de ses détracteurs. Sa conviction et sa détermination l’ont poussé à révolutionner la pensée de son époque.
Le débat, actuel autour des déclarations de Tariq Ramadan, ne peut être élevé au rang du débat suscité par Galilée. En plus, ses idées restent pour moi un relifting de ses pensées qui restent bien connues. Suite à ce débat qu’il vient d’enclencher, il a même été traité d’un Martin Luther du monde musulman.
Je reste convaincu, pour ma part, que le monde musulman gagne plus à avoir un Galilée plutôt qu’un Luther. La différence entre les deux pensées est bien notable. Je le dis et je le répète, nous avons besoin de bousculer les choses de manière courageuse et non d’un traitement de surface ou des débats sans fin sur l’origine du monde, le sexe des anges ou d’autres idées. Il est grand temps de sortir du Moyen-Âge.