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Nouveaux fronts en perspective

Depuis quelques années, tous les observateurs s’accordent à dire que Maroc Telecom est devenu un facteur de dynamisme non négligeable pour l’économie marocaine. D’abord, en réduisant régulièrement les coûts des télécommunications pour accroître la compétitivité des acteurs économiques.
Ensuite, en fournissant à ceux-ci des infrastructures appropriées, régulièrement mises aux normes des dernières technologies, grâce à des investissements soutenus, supérieurs à 2,3 milliards de dirhams par an en moyenne.
Cette politique d’investissement s’est traduite par l’introduction sur le marché d’une série de produits technologiques nouveaux. C’est ainsi qu’en 2003, Maroc Telecom a introduit l’ADSL pour Internet, le MMS après le SMS pour le Mobile, le VPN-IP pour les réseaux d’entreprise.
Sur le segment de la téléphonie mobile, l’année dernière a été celle du lancement par Maroc Telecom de différentes technologies. Il s’agit notamment du GPRS et du SMS multimédia (MMS). Au niveau d’Internet, l’année 2003 inaugure un changement considérable.
C’est ainsi que l’opérateur historique a lancé l’offre ADSL (Asymetric Digital Subscribe line) qui permet une connexion beaucoup plus rapide grâce à une optimisation de la ligne téléphonique normale. L’entrée en vigueur d’une nouvelle grille tarifaire des connexions haut débit depuis le début de 2004 va stimuler à terme le marché de l’accès Internet et des fournisseurs d’accès (FAI). Sur un autre registre, le régulateur national des télécommunications l’ANRT a autorisé Maroc Telecom à tester pour la première fois la technologie du sans fil (Wireless) à l’occasion du Festival international du Film à Marrakech.
Parallèlement à ces avancées technologiques, la stratégie de développement de l’opérateur historique s’inscrit dans la conquête de nouveaux horizons internationaux. Ainsi, Maroc Télecom a remporté, en 2000 l’appel d’offres international lancé par l’opérateur téléphonique public mauritanien, Mauritel.
Une opération qui est intervenue moins de deux mois seulement après avoir cédé 35% de son capital au Français Vivendi-Univesal. Grâce à cette opération, l’opérateur a pris le contrôle de 54% du capital de Mauritel pour un montant de 48 millions de dollars. Avec Portugal Telecom, Maroc Telecom était le dernier candidat en lice après les retraits de France Telecom et Vivendi. Sur la même lignée, MT aurait retiré dernièrement le cahier des charges relatif à un avis d’appel d’offres international, lancé par l’Autorité algérienne de régulation de la poste et des télécommunications pour l’attribution de trois licences de téléphonie fixe internationale et interurbaine. Selon des informations rapportées par les médias algériens, cinq opérateurs ont déjà retiré les cahiers des charges, dont Orascom telecom Algérie, une société égyptienne qui gère déjà en Algérie un réseau de téléphonie mobile, Egypte télécom et Maroc Telecom.
L’appel d’offre porte sur l’attribution, à partir du mois d’avril prochain, de trois licences. Le secteur de la téléphonie fixe est aujourd’hui entièrement contrôlé par l’opérateur public algérien, « Algérie Telecom », qui compte 2 millions d’abonnés, pour une population de 33 millions d’habitants. L’opérateur historique dispose-il des moyens de sa stratégie internationale ? Avec une trésorie nette de 6,18 milliards de DH, MT dispose d’une redoutable arme de guerre pour attaquer de nouveaux fronts.

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