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Palestine: Un souci mondial

Les travaux de la 107-ème session de l’Union Interparlementaire (UIP) se poursuivent à Marrakech jusqu’au 23 Mars. Le Maroc, à travers Marrakech, accueille une nouvelle rencontre internationale qui survient dans une conjoncture particulière, marquée par ce que SM le Roi Mohammed VI a qualifié, en ouvrant les travaux de la session dimanche soir, d’ «affrontement des ignorances et des folies ».
Le Maroc, comme l’a souligné le souverain, remarquable exemple d’interaction entre les civilisations et les cultures, ne pouvait être que la terre d’accueil par excellence d’une rencontre où les représentants de plus de 140 Parlements et institutions parlementaires régionales et continentales, oeuvreraient à la promotion de la culture du dialogue et de la tolérance, pour dépasser les conflits qui ensanglantent l’humanité. Tant le Royaume demeure «un précurseur dès lors qu’il s’agit de trouver des solutions par la voie de la négociation pacifique et démocratique».
Dans le cadre de Marrakech, qui a «vu naître l’Union du Maghreb Arabe et l’Organisation Mondiale du Commerce, et où le Protocole de Kyoto et de l’écologie humaine a reçu une forte impulsion», l’UIP s’emploiera à apporter la légitimité populaire de ses membres pour donner sa pleine mesure à la dimension parlementaire de la diplomatie. Les recommandations attendues de cette 107 ème session ont été qualifiées d’historiques par le président de la rencontre et président de la chambre des représentants, Abdelouahed Radi.
Leurs prémisses se font déjà sentir pour l’un des principaux points à l’ordre du jour, la question palestinienne, notamment après la récente résolution du Conseil de Sécurité.
Sur ce plan, SM le Roi avait donné le ton dès le discours d’ouverture de la rencontre. Le souverain avait exprimé l’inquiétude et l’amertume du Maroc, « face à la logique de la force et des tueries que le gouvernement israélien a choisi d’adopter à l’égard du peuple palestinien désarmé, et face à l’effusion quotidienne du sang des innocents, qui occulte l’option civilisée de la négociation dans le cadre de la légalité internationale ».
A cet égard, la conférence de l’UIP pourrait apporter sa pierre à l’édifice de la paix et de la stabilité. Ses recommandations, même si elles ne sont pas contraignantes, comme l’a souligné son secrétaire général Anders B. Johnsson, ont cependant la force politique nécessaire pour peser sur les décisions prises par les Etats. Du fait même de sa constitution de divers courants, représentant la volonté populaire.
L’espoir est donc grand que les réunions bilatérales sur la situation en Palestine occupée, prévues au cours des travaux de cette 107-ème édition, puissent faire évoluer la situation vers des horizons meilleurs.
La rencontre qui avait réuni, le 23 janvier dernier au siège de l’Assemblée nationale française, les présidents du Conseil législatif palestinien et de la Knesset, avait démontré que la paix était toujours possible et que « la diplomatie parlementaire était l’ultime espoir de dialogue lorsque les dirigeants gouvernementaux ne se parlent plus ».
Pour la session de Marrakech, la volonté est là. La détermination aussi. La situation extrêmement critique au Proche orient ne saurait qu’évoluer vers une éclaircie. La diplomatie parlementaire, à travers l’UIP, doy-enne des organisations multilatérales fondée en 1889, a toutes les chances d’en être l’artisane.

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