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Pays-Bas : six islamistes jugé pour terrorisme à partir de lundi

Le principal inculpé est Samir Azzouz, 20 ans, acquitté par la justice néerlandaise l’année dernière, mais une nouvelle fois arrêté en octobre 2005, après avoir été suspecté de préparer des attaques contre des hommes politiques et le siège des services de renseignement des Pays-Bas.

Lors d’un raid spectaculaire le 14 octobre, qui a permis son arrestation ainsi que celle de ses co-accusés, Samir Azzouz était activement à la recherche d’armes à feu et d’explosifs pour mettre en oeuvre ces attaques, assure le procureur.

L’accusation souligne également le lien de Samir Azzouz avec le groupe terroriste Hofstad, dont le leader Mohammed Bouyeri a été condamné à la prison à perpétuité pour l’assassinat du cinéaste Theo van Gogh en novembre 2004.

En mars, neuf membres du groupe Hofstad ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 15 ans de prison pour appartenance à une organisation criminelle et terroriste.
Selon le procureur, le groupe autour de Samir Azzouz est une extension de la nébuleuse du groupe Hofstad, après l’arrestation de ses membres clés en riposte à l’assassinat de Theo van Gogh. Samir Azzouz n’a toutefois pas été inculpé d’appartenance à ce groupe.

En 2003, le jeune Néerlandais d’origine marocaine avait éveillé les soupçons des services de renseignement après une tentative ratée de rejoindre des combattants jihadistes en Tchétchénie. En octobre 2003, il avait été suspecté de vouloir fabriquer une bombe artisanale et arrêté, mais relâché faute de preuves.

En juin 2004, il avait été arrêté après la découverte par la police de produits chimiques et de plans de bâtiments gouvernementaux à son domicile, mais la justice l’a acquitté faute de preuves. En appel, il avait été acquitté une seconde fois, la cour arguant que ses plans maladroits ne représentaient pas un danger sérieux.

Bien que Samir Azzouz ait eu des "intentions terroristes", ses préparatifs étaient "si prématurés, si maladroits et primitifs qu’il n’y avait pas de menace concrète", avait commenté la cour d’appel en novembre.

Mais cet acquittement n’a rien changé à la détention provisoire de Samir Azzouz, arrêté une nouvelle fois en octobre 2005. Le procureur justifie cette arrestation en assurant disposer de preuves plus concrètes permettant d’établir qu’il planifiait une attaque avec ses co-accusés.
Ainsi, dans un testament vidéo, Samir Azzouz, portant un habit islamique, une arme légère posée contre le mur derrière lui, déclare devant la caméra : "Nous devons mourir aujourd’hui".

"Entre vous et moi, il n’y aura que le langage de l’épée avant que vous ne laissez les Musulmans tranquilles", prévient-il à l’adresse des Néerlandais, d’après l’accusation.
Récusant les charges portées contre lui, Samir Azzouz a déclaré en janvier lors d’une audience de procédure : "Je vois ce dossier comme le script d’un film. Il vaudrait mieux que le procureur l’envoie à Hollywood".

Le procès doit démarrer lundi dans une cour spéciale de haute sécurité, surnommé "le bunker", dans la banlieue d’Amsterdam et devrait durer jusqu’à début novembre.

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