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Pour un pôle libéral

Ça bouge dans le paysage politique national. On a l’impression que tout le monde veut créer son propre parti. Dans les salons privés, à la faveur des prochaines élections, on ne parle que de ça. Les avis sont partagés. D’aucuns y voient un surcroît d’opportunisme des politiciens pour conclure que rien ne change. D’autres mettent cette ébullition sur le compte d’une période transitoire qui n’en finit pas de durer. Les plus optimistes, moins enclins à des jugements arrêtés, perçoivent dans ce phénomène un bon signe de santé démocratique. Une chose est sûre : Le Maroc politique se cherche. Il n’a pas encore trouvé ses marques. Mais jusqu’à quand la carte politique va t-elle subir la pression de l’émiettement ? N’est-il pas encore temps de favoriser la recomposition du champ partisan pour une meilleure visibilité ? La stratégie des pôles que feu S.M Hassan II avait appelé de ses voeux tarde à se mettre en place. D’autres personnalités ont pris le relais pour pousser vers cette cohésion. Sans résultat pour le moment. Une raison majeure à cela : aucun leader ne veut abandonner sa place à un autre qui ait des qualités de rassembleur. Problème de chefferie, de rivalité personnelle, appelé à être dépassé par la force des choses. En attendant, un pôle a vocation à être constitué autour de courants d’idées : le pôle libéral. Un pôle relativement récent même si pratiquement tous les partis existants se réclament à tort et à travers de cette matrice. Ce qui milite en faveur de la création de ce pôle au-delà des ergotements des uns et des autres c’est qu’il n’est pas plombé par une multitude de formations. La droite libérale, qui aura du mal à survivre en rangs dispersés, a ici une chance à saisir pour s’organiser par rapport à la gauche en étant un pôle fort et cohérent.
Il s’agit dès maintenant, sous peine d’encombrement handicapant à l’avenir, de jouer la carte de la recomposition en lançant un appel à tous les libéraux du pays pour rejoindre ce courant. Peut importe si les futures recrues n’ont jamais été dans un parti politique. Ce qui compte c’est qu’elles soient compétentes, vraiment pétries de la culture libérale et en phase avec les défis de la société. Mieux, les autres éléments, adeptes de la culture du marché, qui sont déjà installés politiquement mais se sentant à l’étroit dans leurs cadres respectifs ou éventuellement les partis de droite d’essence libérale déjà en place ont la possibilité de renforcer cette école politique par leurs actions pratiques et leurs faits d’expérience. L’objectif étant que cette dynamique débouche sur un regroupement de partis autour d’un seul pôle comme c’est le cas en France avec l’exemple de l’UDF. Un chef de file national, qui ait de l’ascendant et le sens du consensus, peut conduire ce pôle en obtenant, bien entendu, la présidence par voie de vote. Cela suppose que les patrons mettent une sourdine à leur ego et acceptent de fondre dans un même moule. Ils peuvent toujours, ce qui ne peut être qu’un facteur enrichissant, être des meneurs de courants d’idées. Chose essentielle qui fait défaut aux structures partisanes marocaines minées plutôt par des querelles de personnes. C’est dire qu’un futur pôle libéral peut non seulement être une force de proposition utile mais un moyen de faire la politique autrement. Dans les règles de l’art.

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