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Pourquoi le pouvoir algérien a-t-il peur des militants des droits de l’Homme?

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C’est une semaine houleuse qu’ont vécue les membres de l’Association le Sahara Marocain (ASM) qui se sont déplacés récemment à Alger pour participer à des rencontres avec les composantes de la société civile algérienne. Après l’expulsion de deux membres de l’ASM et d’une journaliste d’Assahrae Al Ousbouiya, jeudi 29 octobre, l’enlèvement puis l’expulsion de Fatiha Bouchouima, vendredi 30 octobre, l’arrestation puis le refoulement du Me Lhbib Hajji et d’un journaliste d’Assahrae Al Ousbouiya, lundi 2 novembre, c’est le tour à quatre autre membres de l’ASM. El Ghalia Semlali, Fatma El Moussaoui, El Abadila Sbaii, Mohamed Salem Latfi ont été expulsés, mercredi 4 novembre, par les autorités algériennes. C’est ce qu’a affirmé à ALM le président de l’ASM, Mohamed Réda Taoujni. Ces membres de l’ASM ont été enlevés, mardi, selon M. Taoujni, en plein centre-ville d’Alger par les services de sécurité algériens avant d’être expulsés le lendemain. L’ASM ignorait leur sort et leur lieu de détention jusqu’au moment de leur expulsion vers l’Espagne. Réda Taoujni a indiqué que les quatre membres de l’ASM ont subi un mauvais traitement durant leur arrestation à Alger. «Les services de sécurité ont maltraité les membres de l’ASM enlevés mardi. Ils leur ont bandé les yeux et attaché les poignets avec des menottes. Ils les ont giflés et insultés à maintes reprises. Pire encore, ils ont déshabillé les femmes et les ont menacées de viol avant de les conduire vers un centre de détention», a affirmé le président de l’ASM. Il a ajouté que les membres de l’ASM arrêtés ont subi un interrogatoire et ont passé la nuit les yeux bandés, les menottes aux poignets et sans nourriture. Suite à cet «attitude injustifiée» des autorités algériennes, l’ASM affirme qu’elle a saisi ses avocats pour porter plainte auprès des instances internationales compétentes.
Certains avocats de l’Association vont se rendre, selon la même source, dans les prochains jours en Algérie pour porter plainte devant le tribunal algérien compétent. Réda Taoujni a affirmé, par ailleurs, que les membres de l’ASM vont tenir le jeudi 12 novembre un sit-in devant la résidence de l’ambassadeur algérien à Rabat en guise de solidarité avec ses membres maltraités par les autorités algériennes.

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