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Priorité aux villes

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ALM : Comment l’Union Constitutionnelle a-t-elle préparé les élections du 12 septembre ?
Mohamed Abied : D’abord, il faut souligner que ce n’est pas la première fois que notre parti se lance dans des consultations communales. Toujours est-il que pour les prochaines échéances, les préparatifs ont commencé, il y a un an environ. Une commission nationale et plusieurs autres régionales se sont penchées sur la question. La commission nationale s’est chargée de l’octroi des accréditations, de la campagne électorale, des contacts entre les régions et le siège et enfin, de la préparation et l’approbation des listes des candidats dans les six communes dotées d’arrondissements et des grandes municipalités. Comme dans toutes les formations, le choix des candidats donne parfois lieu à des mécontentements mais ces derniers sont rapidement réglés. Donc, grosso modo, les préparatifs se sont déroulés dans de bonnes conditions.
Ne trouvez-vous pas que la campagne électorale est assez timide?
C’est vrai, mais nous sommes au tout début de cette campagne électorale qui dure, rappelons-le, quinze jours. En outre, pratiquement tous les partis ont déposé leurs listes des candidatures à la dernière minute, à cause notamment de la lourdeur administrative. La préparation et l’impression des tracts prennent également du temps. En tout cas, ces consultations ont un caractère local, la campagne ne sera certainement pas comparable à celle des législatives. Dans la campagne, les candidats ne procèdent pas comme dans les villes.
Un mot sur la couverture des circonscriptions électorales.
L’Union Constitutionnelle s’est présentée dans les circonscriptions urbaines beaucoup plus que dans les rurales. C’est un choix stratégique. Nous sommes convaincus que c’est dans les villes que nous récolterons le maximum de voix. Les partis de la majorité gouvernementale sont toujours privilégiés dans le monde rural. Les gens confondent souvent entre le gouvernement et l’Etat. L’opposition est mal vue dans les campagnes à cause de ce manque de maturité politique. D’ailleurs, quand l’UC était au gouvernement, elle était bien ancrée dans le monde rural. Par conséquent, nous avons donc assuré la couverture d’environ 80% des circonscriptions urbaines.
Avez-vous pensé à d’éventuelles alliances après l’annonce des résultats?
Il ne faut pas anticiper les choses. A mon avis, les candidats qui parlent, avant même le lancement de la campagne électorale, de la mairie, vont vite en besogne. Personne ne peut dire dans l’état actuel des choses aux électeurs « votez pour moi pour que je sois le maire de votre ville ». En d’autres termes, une formation, seule, ne peut s’assurer la majorité des voix pour s’adjuger le poste de maire. Sans aucun doute, le maire sera la résultante d’une alliance entre plusieurs partis politiques.
Quels sont les critères qui sont prient en compte lors du choix des candidats de l’UC ?
En plus des critères indispensables ayant trait à l’honnêteté, la compétence et la popularité du candidat, il y a d’autres aspects non moins importants. C’est le cas essentiellement du profil professionnel du candidat. A Casablanca, par exemple, la capitale économique, nous avons privilégié les candidatures des hommes d’affaires. Ils représentent la moitié des têtes de listes de Casablanca. C’est donc selon la vocation de la ville que les choix ont été opérés.
Quel bilan faites-vous de la gestion communale, de manière générale, et celle sous la responsabilité de l’UC, en particulier ?
De manière générale, le Maroc a fait preuve de bricolage beaucoup plus que de la véritable gestion communale. Désormais, le maire doit disposer de structures techniques capables d’attirer des compétences et des cadres valables. La commune doit se comporter comme une entreprise privée. Elle doit bénéficier des moyens financiers et humains pour réussir. La nouvelle charte communale va dans ce sens, puisqu’elle permet au président de la commune de travailler sereinement, sans être menacé de destitution par les autres conseillers.
Que pensez-vous de l’interdiction de se présenter aux élections qui a touché bon nombre de personnes ?
Contrairement aux dires de certains journaux, l’UC n’a pratiquement pas été touchée par ces interdictions. Vous savez, nous avons fait notre autocritique depuis longtemps. Plusieurs personnes ont été carrément renvoyées du parti, mais nous les avons retrouvées à la tête des listes de certains partis de la majorité gouvernementale. C’est aberrant. L’assainissement doit être effectué jusqu’au bout. A l’UC, nous sommes contre les demi-mesures.

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