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Privatisation : Maroc Telecom, rien de définitif encore

L’état cédera éventuellement jusqu’à 7% de ses parts dans l’opérateur Itissalat Al‑Maghrib. Cette information relayée par un communiqué de presse du ministère de l’économie et des finances qui a lancé en date du 18 juillet 2011 un appel d’offres pour la valorisation de Maroc Telecom, met fin à toutes les rumeurs sur une potentielle cession globale de l’Etat de ses actifs dans la valeur du premier opérateur du Royaume. Cet appel d’offres porte sur le choix d’une banque d’affaires qui sera chargée, notamment, de la valorisation de Maroc Telecom. Suite aux précédentes opérations de cessions, la participation de l’Etat dans le capital de Maroc Telecom (IAM) s’établit actuellement à 30% le reste étant détenu à raison de 53% par Vivendi Universal et 17% constitue le flottant en Bourse de Casablanca et Euronext‑Paris. Si la cession des 7% a lieu, la participation de l’Etat dans le capital d’IAM ne sera plus que de 23%. En effet, cette opération de cession ne sera effectivement concrétisée que si les conditions de marché le permettent et les objectifs de valorisation atteints et ce à l’instar de la mission de conseil et de placement d’une tranche maximale de 8% du capital de Maroc Telecom lancée en 2010 qui n’avait pas été mise en œuvre. Ainsi, selon le communiqué du ministère, la valorisation de Maroc Telecom se fera sur la base de diverses méthodes d’évaluation financière, de l’analyse des différentes options en matière de placement et de la recommandation du schéma optimal de placement en Bourse. Aussi, la recommandation permettra de maximiser le montant de l’éventuelle cession, pour l’Etat et de protéger l’évolution du cours de Bourse de la compagnie après l’opération. Par contre, la tranche maximale de la cession a été fixée à 7%, détenue par l’Etat dans le capital d’Itissalat Al‑Maghrib (IAM). Par ailleurs, les missions qui seront confiées à la banque d’affaires qui sera retenue, suite à l’appel d’offres, seront exploratoires et seront destinées à conseiller l’administration sur les modalités et les conditions requises pour assurer la réussite de l’opération de cession. Aussi, le placement est destiné exclusivement au profit des institutionnels et investisseurs marocains. Le ministère précise, dans ce cadre, que le produit de ce placement, conformément aux dispositions de la Loi de finances 2011, sera affecté à concurrence de 50% au profit du Fonds Hassan II pour le développement économique et social et de 50% au profit du Fonds de promotion des investissements destinés à promouvoir l’investissement en partenariat avec le privé dans les secteurs stratégiques. À ce niveau, le ministère de l’économie et des finances rappelle dans son communiqué que la privatisation de Maroc Telecom est prévue par les dispositions de l’article 43 de la loi n° 24/96 relative à la poste et aux télécommunications qui stipule que la propriété des participations de l’Etat dans le capital d’IAM peut être transférée au secteur privé dans les conditions prévues par la loi n° 39‑89 autorisant le transfert des entreprises publiques au secteur privé.

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