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Provinces du Sud : Cigarettes, carburants et même dromadaires

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Plusieurs formes de contrebande sont pratiquées dans les provinces du Sud. Il s’agit des stupéfiants, cigarettes, carburants et même des dromadaires. Les provinces du Sud qui occupent presque la moitié de la superficie générale du Royaume sont devenues ces dernières années un terrain fertile dans lequel s’activent des réseaux de contrebandiers.    Connaissant parfaitement le Sahara, les contrebandiers locaux procèdent à l’importation et l’exportation des stupéfiants, notamment le cannabis du Maroc vers l’Europe et le continent africain. Dans ce sens, des membres des Forces armées royales ont mis la main depuis deux mois sur plus de 7 kg de cocaïne abandonnés par un narcotrafiquant en plein désert. La deuxième forme de contrebande pratiquée dans cette région consiste dans le trafic des cigarettes mondialement connues impropres à la consommation et ne portant pas de date de production, ce qui pose plusieurs risques pour le consommateur. Ces cigarettes sont achetées à bas prix dans le marché noir africain puis ramenées vers les villes situées au nord du Royaume par voie maritime ou terrestre. Selon les responsables de la circonscription douanière des provinces du Sud, ces deux dernières années ont enregistré une baisse considérable au niveau du poste frontalier de Guergarate (380 km au sud de Dakhla) dans la commune de Bir Guendouz après la mise en service en août 2009 du premier scanner mobile pour camions et conteneurs, un deuxième scanner est en cours d’installation.  Quant à l’autre forme de contrebande pratiquée localement, elle consiste en des importations de marchandises sans déclaration, sous facturation, excédent de marchandises, fraude commerciale, ou bien abus de tolérance accordée par la douane. Durant les 10 premiers mois de l’année passée, les services douaniers dans les provinces du Sud ont saisi des marchandises de contrebande d’une valeur de 90 millions DH rentrant dans cette forme de contrebande contre 83 millions  DH de stupéfiants durant la même période. Une autre activité de contrebande est exercée localement et qui consiste dans le trafic du carburant subventionné et qui est amené soit du sud vers la Mauritanie, soit au nord vers Agadir et Guelmim et se manifeste par le remplissage des réservoirs additionnels des camions ou par des voitures tout-terrain. Ce genre de contrebande se fait au grand jour. Le trafic des voitures n’est pas en reste et consiste notamment dans le «retapage» des véhicules destinés à circuler en plein désert sans le moindre document officiel, et qui sont utilisés dans d’autres activités illégales en plein désert, voire dans l’élevage. Ce sont souvent des véhicules tout-terrain 4×4 et Jeeps et qui sont connus pour leur robustesse et la facilité de circulation sur n’importe quel terrain.Le dromadaire connu sous le nom de caravane du désert fait également partie du commerce clandestin exercé au niveau des provinces sahariennes. Ainsi il est acheté au Mali ou bien en Mauritanie contre la modeste somme de 1.000 à 3.000 dirhams puis acheminé vers les provinces du Sud souvent pour être revendu à 15 mille dirhams. Les contrebandiers lâchent leurs troupeaux au niveau des frontières puis ils sont récupérés par la suite au sein du territoire marocain.

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