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Quand le polisario fantasme

Etant un pur produit de la volonté des régimes militaires franquiste et boumédienniste, les séparatistes ne retiennent de l’histoire que son aspect putschiste et révisionniste. Même en n’ayant aucune légitimité historique ni présence sur le terrain, puisque durant les vingt dernières années, plus de 3.000 membres du Polisario ont rallié le Maroc, et plus de 600 Sahraouis, dont des femmes et des enfants, ont trouvé la mort sous la torture dans les prisons du Polisario, ils trouvent toujours le moyen de parler de la légalité internationale. Aussi, face aux dernières tractations qui ont caractérisé les coulisses onusiennes, ils font appel à la pression et à la surenchère sachant que ceux qui les nourrissent se complaisent dans un double jeu sans fin. En Algérie, certains organes de presse disent déjà que le pouvoir a lâché le front des Séparatistes. L’Algérie, rapporte l’agence française AFP, a donné, au même titre que le Front Polisario, son accord de principe sur le dernier texte de James Baker présenté au Conseil de sécurité lors de consultations tenues, il y a une semaine, à huis clos. Un certain Boukhari, qui se proclame représentant de la République fantomatique RASD, a annoncé dans une déclaration que cette position est due « particulièrement à des pressions exercées par l’Algérie et l’Espagne ». Son complice, le prétendu Mohamed Sidati, représentant du Front Polisario en Europe, ne cesse de dire que « L’ONU est toujours complaisante avec le Maroc ». Tout en continuant de parler de son référendum et de l’arrêt « des flux de populations marocaines » au Sahara, il reconnaît que son mouvement ne peut « agir dans l’ignorance » des perceptions exprimées par l’Algérie et l’Espagne. Or, si pour l’Espagne, l’entente avec le Maroc s’avère de plus en plus nécessaire et prometteuse, même dans l’optique de ses intérêts dans la région, il est tout de même nécessaire de tenir compte de la situation politique qui prévaut en Algérie, notamment au vu des élections présidentielles de mars prochain. Car, faute d’atouts sur le terrain social et économique, les différentes composantes du régime cherchent probablement à arracher des acquis diplomatiques, un domaine qui a fait la gloire du Président Abdelaziz Bouteflika, durant les années soixante-dix. Les positions des dirigeants Etats-Unis d’Amérique vont probablement, également, dans le sens de l’apaisement de la tension entre les différentes parties se partageant les zones d’influence en Algérie et vis-à-vis du Maroc. Mais, jusqu’où pourront mener ces calculs et quel est leur poids réel ? On ne sait pas. Du moins pas avant la réunion prochaine du Conseil de Sécurité. Quant à l’Espagne, il y a lieu de souligner que tout durcissement du ton à l’égard de ses voisins marocains ne saurait qu’être préjudiciable à l’entente qui règne entre les deux pays riverains de la Méditerranée.

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