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Quatre régions produisent les deux tiers du PIB national

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C’est quasiment un plaidoyer pour la régionalisation que sous-tend la dernière livraison en date des comptes régionaux du Haut Commissariat au Plan. Publiés tous les deux ans, si l’on en juge par les années sous étude, les statistiques reproduites dans ces documents établissent  que la  répartition géographique de la production des biens et  des services n’a pratiquement pas changé de 2007 à 2009. Ce qui laisse supposer que les comptes de 2011 ne dévieront pas de cette ligne et établit du même coup la pertinence du projet de régionalisation avancée. Les nouveaux comptes indiquent en effet que c’est toujours le Grand-Casablanca qui domine le classement des Produits intérieurs bruts par région (PIBR), suivi de la région de Rabat, laquelle est talonnée par celles de Tanger et de Marrakech. Contrairement à la croyance, alors même qu’il fait l’objet d’un effort d’investissement public colossal, le sud n’occupe dans le tableau du PIBR qu’une place plus que modeste aux côtés de Tadla-Azilal et de Taza. Cependant autre est la grille des revenus par habitant où le sud avec ses 24.323 DH en 2007 devenus 30.596 en 2009 suit de près les 35.281-37.796 du Grand Casablanca et des 33.439-36.647 de Rabat-Salé. Sur le plan du revenu per capita, les provinces du Sud distancent une région industrielle émergente comme celle de Tanger. Dans la ligne de ce avantage comparé, le sud a également l’un des plus hauts seuils de dépenses de consommation des ménages avec 14.826 en 2007 et 16.591 en 2008. Chiffres qui font également du niveau des revenus disponibles dans cette région, l’un des plus substantiels à l’échelon national. Le classicisme constaté par le HCP au niveau des aires de production se retrouve au niveau des activités  qui y sont pratiquées et qui n’ont pratiquement pas varié. En fait les nouveaux comptes régionaux établissent même que les régions ont tendance à creuser le sillon en investissant davantage dans  les activités installées au détriment des nouvelles opportunités qui fondent la diversification. C’est ainsi que Casablanca reste le centre des activités manufacturières, Marrakech celui du tourisme, le Gharb celui de l’agriculture… Une situation qui est tout à la fois favorable et contraire à la régionalisation. Favorable parce qu’elle permet les échanges  interrégionaux, contraire parce qu’elle entraîne la spécialisation qui nuit à l’équilibre interne et à la sécurité économique. Par ailleurs, les comptes des 12 régions établis pour 2009 montrent que les structures des activités économiques restent diversifiées avec la prédominance du secteur tertiaire. Les activités agricoles ont toutefois un poids relativement important (supérieur à 20%) dans les régions de Béni Mellal-Khénifra, de Marrakech-Safi et de Fès-Meknès.  Les activités de l’industrie, mines et énergie occupent une place importante avec des taux supérieurs à 22% dans les régions de Casablanca-Settat, de Béni Mellal-Khénifra et  de Tanger-Tétouan. Concernant le poids de l’activité touristique (hôtels et restaurants), il reste largement supérieur à la moyenne nationale qui est de 2,6% dans les régions de Marrakech-Safi avec 6,9% et Souss-Massa-Drâa avec 6,8%.

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