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Quel est le rôle de l’administration intérimaire ?

Le Conseil de gouvernement transitoire irakien est le premier pouvoir exécutif en Irak depuis la chute de Saddam Hussein. Issue de différentes orientations politiques et religieuses, cette instance supérieure est composée de 25 membres, quatorze Chiites, quatre Sunnites arabes, cinq Kurdes, un Chrétien et une Turcoman. La majorité des membres sont des Irakiens de l’intérieur et trois femmes en font partie. Une répartition qui se veut le reflet des composantes de la population irakienne. Le siège du Conseil se trouve près du palais de la République où est installé le quartier général de la coalition américano-britannique. « Après des mois de consultations avec les Irakiens, nous avons fait un premier pas en créant une administration intérimaire. Il représente toutes les composantes de la structure sociale complexe d’Irak, Chiites, Sunnites, Arabes, Kurdes, hommes et femmes, Chrétiens et Turcomans», a souligné Paul Bremer, le représentant britannique en Irak. Selon les déclarations des responsables américains et britanniques, le Conseil de gouvernement transitoire irakien aura immédiatement un réel pouvoir politique, nommera les ministres intérimaires et travaillera avec la coalition à l’établissement d’une stratégie politique et d’un budget pour le pays. La première tâche du Conseil sera de nommer des ministres et surtout de relancer l’économie en plein marasme depuis la chute de Saddam Hussein, le 9 avril. La sécurité, autre préoccupation de la population, restera entre les mains de la coalition. Ce Conseil, qui comprend les principales personnalités politiques irakiennes, a le pouvoir de nommer et de révoquer les ministres, de désigner les représentants diplomatiques, de voter le budget, et de former une commission constitutionnelle de 8 à 10 membres, principalement des juristes, chargées de préparer la future Constitution de l’Irak. Au départ, les responsables de la coalition entendaient nommer un «Conseil politique», dont le rôle devait se limiter à conseiller l’administrateur américain pendant qu’il gouvernait le pays. Mais, en raison des vives protestations des hommes politiques irakiens, de l’ONU et de l’Union européenne, les alliés ont trouvé cette formule de «Conseil de gouvernement irakien transitoire». Aura-t-il réellement un pouvoir de gérer et de décider de l’avenir du pays, ou sera-t-il transformé en une instance complètement dépendante de l’Etat Major américain ? Les jours à venir démontreront cet état de choses.

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