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Rabat et Madrid créent un organe conjoint de lutte contre la drogue

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Les opérations de lutte contre le trafic de drogue seront désormais menées conjointement par le Maroc et l’Espagne. C’est ce qu’a annoncé le Groupe mixte migratoire maroco-espagnol, à l’issue de sa 10ème réunion tenue mardi dernier à Rabat. Cette réunion, qui a été présidée par Khalid Zerouali, gouverneur, directeur de la migration et de la surveillance des frontières au ministère de l’Intérieur, et le secrétaire d’Etat espagnol à la Sécurité, Antonio Camacho, a été l’occasion de discuter des moyens de mettre en place une commission conjointe spécialisée dans la lutte anti-drogue. «Il s’agit de coordonner les efforts déployés par les deux pays  pour endiguer le trafic des stupéfiants», explique une source au ministère de l’Intérieur. La mise en place de cette commission sera la grande réalisation de la «feuille de route» annoncée par le Groupe maroco-espagnol. Dans une déclaration à la presse, relayée par l’agence EFE, le secrétaire d’Etat espagnol à la Sécurité, Antonio Camacho, s’est félicité de la création de cette commission, en indiquant que cette initiative vient consolider «la volonté des autorités espagnoles et de leurs homologues marocaines d’unir leurs efforts pour faire face à un fléau qui affecte profondément les deux pays». Pour sa part, le directeur de la migration et de la surveillance des frontières, Khalid Zerouali, a mis l’accent sur l’effort entrepris par le Maroc en matière de lutte anti-drogue, axé principalement sur une démarche visant la réduction progressive des superficies cultivées en cannabis. Les chiffres sont très édifiants. «Les efforts déployés par le Maroc en matière de lutte contre la culture du cannabis se sont traduits sur le terrain par une réduction exemplaire des surfaces de cannabis cultivées de plus de la moitié et par une réduction de la production de résine de cannabis de 61%», révèle une source au ministère de l’Intérieur. Les efforts fournis en 2008 particulièrement ont donné lieu à des résultats autrement encourageants. «Les opérations de destruction des cultures du cannabis, menées par les autorités marocaines en 2008, ont permis la destruction de 4.376,68 hectares», ajoute la même source. Et ce n’est pas tout. Toujours en 2008, «les services de répression ont saisi 163,163 tonnes de cannabis, 88,44 tonnes de résine de cannabis, 25,296 kg de cocaïne, 5,932 kg d’héroïne et 35.673 unités de psychotropes», peut-on lire dans un document rendu public par le département de l’Intérieur. Ces opérations ont été financées exclusivement par l’Etat marocain, précise la même source. De gros moyens financiers et matériels ont été mobilisés par le Maroc pour renforcer son dispositif de surveillance des frontières à travers le déploiement d’importants moyens dédiés à la surveillance de ses côtes et aux actions de recherche et d’investigation. De même, «les plates-formes portuaires et aéroportuaires ainsi que les points de passage terrestres ont été équipés en moyens technologiques de direction conformes aux normes internationales», indique le ministère de l’Intérieur.  

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