L’association relève, dans un communiqué parvenu à MAP-Madrid, que le gouvernement algérien a refusé d’accorder un visa d’entrée en Algérie à l’acteur Jamal Debbouze pour "ses positions, comme d’ailleurs celles de tout le peuple marocain, défendant fièrement la marocanité du Sahara".
L’ASM dénonce "fortement l’attitude haineuse envers le Maroc du gouvernement algérien, une attitude qui démontre encore une fois le degré d’implication de l’Algérie dans l’affaire du Sahara et met à nu, comme tant d’autres, la présumée neutralité algérienne dans cette affaire".
L’association s’indigne de la réaction des autorités algériennes, relevant que l’acteur franco-marocain, qui devait se déplacer à Alger tout simplement pour "présenter une oeuvre artistique historique, a été sanctionné pour ses opinions et convictions".
L’ASM appelle les différentes ONGs de défense des droits de l’Homme, syndicats d’artistes, organes de presse à manifester leur solidarité avec Debbouze et dénoncer "l’attitude inadmissible des autorités algériennes".
Une campagne de collecte de signatures sera lancée par l’ASM qui compte aussi adresser une pétition en guise de protestation à la présidence algérienne.
Jamal Debbouz est la vedette du film "Indigènes" du réalisateur algérien Rachid Bouchareb, un long-métrage qui retrace l’histoire des quelque 130.000 tirailleurs maghrébins et africains engagés en 1943 par l’armée française pour participer à la libération du pays de l’occupation nazie, et que la hiérarchie militaire coloniale appela "indigènes".
Cette oeuvre, sortie en septembre en France, avait accéléré la décision du gouvernement français de revaloriser les pensions de quelque 80.000 anciens combattants maghrébins, africains et d’Indochine, qui avaient combattu aux côtés des soldats français en Italie, en Provence et dans les Vosges, lors de la Seconde guerre mondiale.