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Regrets et satisfactions

Le secrétaire général du Parti de l’environnement et du développement (PED) affirme que « nous cherchons que la démocratie s’instaure progressivement et sûrement ». Cela ne l’empêche tout de même pas de déplorer la « non réaction des grands partis, qui n’ont fait aucune remarque quant aux péripéties qui ont eu lieu notamment à Laâyoune, Berkane et Sidi Allal Tazi ». Affirmant tout de même que « ce que nous venons de vivre est très positif », il soutient que « dans un grand nombre de bureaux de vote, les procès-verbaux n’ont pas été délivrés et certains présidents de bureaux de vote ont même fait sortir des représentants de candidats ».
Affirmant sa confiance en la justice, son parti conteste les résultats dans deux ou trois circonscriptions, il se dit également « étonné » que les grands partis n’aient aucunement fait référence à l’emploi abusif de l’argent. Il concède que l’autorité « ne pouvait pas être présente partout », mais qu’il y a eu « quelque part, un certain laxisme ». De même, l’ancien ministre de la santé affirme que les personnes qui ont représenté son parti au niveau de la commission nationale, notamment dans le Gharb à Kénitra, ont constaté des « « aberrations dans les opérations de décompte, au niveau arithmétique ». La commission, dit-il, a même failli renvoyer les résultats à l’expéditeur. Il n’en veut pour preuve que les trois jours qui ont été nécessaires à la proclamation des résultats.
Les grands partis ont été avantagés, affirme-t-il, affirmant qu’ils sont connus, qu’ils sont structurés et qu’ils ont d’énormes moyens financiers et humains. « En plus, dit-il, ils ont bénéficié du soutien de l’Etat, qui leur a versé des avances qu’il juge trop inégales par rapport à ce qu’on perçu certaines petites formations ». « Ce qui est anormal, poursuit-il, ajoutant que ce sont les partis qui débutent qui ont le plus besoin de moyens pour faire campagne ». Dans ce même ordres d’idées, le secrétaire général du PED soutient que les prochaines élections doivent « être plus contrôlées par l’Etat, lequel doit être le seul à financer les partis et ne plus permettre à X ou à Y de le faire ». Cela, dit-il, dans le but de contrôler les dépenses et de ne plus sanctionner certains candidats. Et de citer à cet égard, l’exemple de trois candidats de son parti –un doyen de faculté et deux ingénieurs – qui se sont retirés lorsqu’ils ont vu « les sommes que d’autres dépensaient en période pré-électorale ».
Concernant le taux de participation, 52%, le Dr Alami a estimé qu’à l’avenir, il faudrait qu’il y ait un maximum de Marocaines et de Marocains participant aux prochains scrutins. « Tous les Marocains doivent assumer leurs responsabilités, car ceux qui n’ont pas participé au vote, n’ont pas à présent à critiquer l’action du gouvernement, ou celle de la Chambre des représentants ». Une chambre des représentants dont il loue, par ailleurs, le niveau, se félicitant au passage de la présence de 34 femmes dans l’Hémicycle. Et de conclure en soulignant que le Maroc sort gagnant de ces élections, qui sont un pas dans la démocratisation du pays, « car nos ennemis, et tout le monde les connaît, ne pourront plus continuer à nous pointer du doigt en nous accusant de toutes sortes de maux ».

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