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Revirement inattendu de Chabat et Laenser en colère

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C’est confirmé. Le remaniement ministériel revendiqué par l’Istiqlal n’aura pas lieu dans un futur proche. Réunis mercredi dans la soirée à la demande de Mohand Laenser, secrétaire général du Mouvement populaire, les quatre dirigeants de la majorité n’ont même pas soulevé la question. Bizarrement, les Istiqlaliens qui présentaient le remaniement comme une condition sine qua non pour rester dans la majorité ont revu l’ordre de leurs priorités. Officiellement, la question est toujours à l’ordre du jour mais dans les faits, l’Istiqlal y a renoncé jusqu’à nouvel ordre. Pour les responsables du parti de la balance, l’essentiel est que la dynamique du changement soit déjà en marche comme en témoigne la réunion extraordinaire du mercredi tenue à la demande du Mouvement populaire. «Le changement n’est pas uniquement un changement de casting ministériel. Le changement qui a déjà commencé au sein de la majorité touchera dans une première étape la charte signée entre les composantes du gouvernement. La deuxième étape concernera la vision et les mécanismes des réalisations», explique Adil Benhamza, porte-parole et membre du bureau exécutif de l’Istiqlal. Et de poursuivre: «Ce n’est qu’au bout de la deuxième étape que la majorité sera capable de déterminer les ministres qui ne parviennent pas à suivre le rythme, avant de procéder à leur changement dans le cadre d’un remaniement ministériel qui sera la troisième étape». Cette réponse diplomatique montre bien que la majorité a établi un nouvel ordre des priorités dans lequel le remaniement figure clairement en bas de l’échelle. La priorité des priorités pour le moment est relative au changement de la charte de la majorité. Une source bien informée a affirmé que la commission de suivi continue toujours d’étudier la nature des changements qui seront introduits avant de les soumettre à l’approbation des secrétaires généraux des partis de l’alliance gouvernementale. Il faut préciser par ailleurs que la majeure partie de la réunion du mercredi a été consacrée par la majorité aux résultats des dernières élections partielles dans lesquelles le Mouvement populaire a obtenu deux sièges dans les circonscriptions de Sidi Kacem et de Settat. Dès l’annonce des résultats, le PJD (Parti de la justice et du développement) et l’Istiqlal ont remis en cause la victoire des candidats du MP. C’est une véritable crise qui secoue en ce moment la majorité en raison des sorties des uns et des autres critiquant le parti de l’épi dont le secrétaire général n’est autre que le ministre de l’intérieur. C’est d’ailleurs la fonction ministérielle de Mohand Laenser qui pousse ses alliés à critiquer les résultats du dernier scrutin. «Les quatre alliés ont convenu à l’issue de leurs réunions que les parties lésées par les résultats des élections partielles peuvent saisir la justice», conclut Adil Benhamza. En dépit de cet accord, rien n’indique qu’un parti de la majorité fera une telle démarche laquelle menacerait sérieusement cette fois-ci la majorité fragilisée depuis sa création par de nombreuses polémiques.

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