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RNI : Les ambitions d’un parti de pouvoir

Le Rassemblement national des indépendants (RNI) a présenté son «programme de gouvernement» dimanche à Skhirat. Lors d’Assises de cadres, les six ministres du parti ont présenté le bilan de leur participation au gouvernement, avant que d’autres responsables ne dévoilent les grandes lignes du programme dont leur formation politique compte faire son cheval de bataille aux législatives. Ces intentions annoncent, selon la formule énoncée par le président Mezouar, «une vision claire, trois défis et 20 engagements». La vision claire, a-t-il précisé, est celle dont le parti a toujours évalué les événements depuis 34 ans qu’il fraie avec la gestion des affaires publiques. Les défis, ce sont la confiance, la dignité et l’essor économique. A partir de là, le RNI s’engage résolument par volonté politique aux côtés des autres composantes de l’Alliance pour la démocratie –le G8 comme l’appellent certains- mais aussi, «jusqu’au jour ultime» et par honnêteté morale avec l’équipe actuelle au pouvoir. Le message se veut limpide : s’il a des convictions politiques, le RNI a aussi des principes éthiques qui commandent son action. Et d’action, il en a beaucoup été question au cours de cette réunion-anniversaire qui a également servi de présentoir pour le programme de gouvernement de la cheville ouvrière du G8. Comme s’il entendait montrer de quoi il est capable en situation de coalition gouvernementale, chacun des ministres RNI a fait le bilan de sa production au sein de l’équipe d’Abbas El Fassi. Ministre des finances, Mezouar a dit les fondamentaux qui ont dirigé sa prestation : les équilibres macroéconomiques qui sont restés saufs de toute atteinte, le déficit du compte courant qui est resté raisonnable, celui du budget qui est demeuré maîtrisable, l’épargne qui a progressé de manière satisfaisante, la fiscalité qui a fait recette malgré les cadeaux faits à l’entreprise… Au total, un bilan honorable, ont estimé le millier de militants qui ont fait le déplacement depuis les 16 régions du Royaume. Tout aussi apprécié a été l’exposé du ministre de l’agriculture et de la pêche maritime. Aziz Akhannouch y a parlé du Maroc Vert et de sa vocation à moderniser l’agriculture et à l’insérer dans les grands circuits commerciaux. Il a également souligné les avantages d’Halieutis, ce programme de toilettage susceptible d’améliorer les conditions d’existence des travailleurs de la mer. Amina Benkhadra, la ministre de l’énergie et des mines, a parlé d’éolien et de solaire, inestimables substituts à ces hydrocarbures dont les prix ne cessent de flamber à l’international. Yassir Zenagui s’est félicité du comportement du tourisme, désormais consacré première source de devises devant les MRE. Il a proclamé sa conviction que le mouvement ascendant va se poursuivre et que le seuil des dix millions de visiteurs est en passe d’être franchi. Moncef Belkhayat, le disert ministre de la jeunesse, a fait état de tout ce qui a été entrepris de compte à demi avec Nawal Al Moutawakil. Anis Birou, secrétaire d’Etat à l’artisanat, a résumé son action en quelques phrases : plus de 8 millions de Marocains vivent de l’artisanat dont les capacités d’embauche sont encore confortables.

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