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RNI : Une force politique

Le RNI (Rassemblement national des indépendants) n’est pas un parti comme les autres. Sa naissance et son évolution restent intimement liées à la personne de celui qui, un jour de 1978, a décidé de le fonder : Ahmed Osman. Sa particularité est qu’il a vu le jour en dehors du Mouvement national qui a enfanté de bien d’autres formations, comme c’était le cas de l’Istiqlal et de l’USFP. Il se distinguait alors par le fait qu’il a été créé par les SAP (sans appartenance partisane) des élections de 1977. Ahmed Osman était alors Premier ministre. Il quittera ce poste dès la fondation du RNI. Dès lors catalogué comme un parti de l’administration, le RNI devra traîner cette image comme on traîne un boulet.  Un peu à l’image du parcours de son leader, né  en 1947 à Oujda et  qui était sur les mêmes bancs de classe que feu Hassan II, au Maroc comme à Bordeaux où les deux hommes ont fait leurs études de droit, le RNI s’en défendra à sa manière. 
Plus qu’un parti de l’administration, le RNI était à l’origine une sorte de rassemblement d’une élite techno-politique. Il aura ainsi été de tous les hauts et les bas qu’a connus le Maroc durant les décennies 70, 80 et 90. De l’embellie économique durant la première moitié des années 70 à la mobilisation nationale pour la récupération du Sahara marocain, en passant par les crises politiques et économiques qui ont suivi cette période (coups d’Etat, années de sécheresse…) Le RNI aura survécu à bien d’événements, y compris au passage du gouvernement d’alternance. Mieux encore, le parti, que l’on disait mourant, ne survivant que grâce à la personne charismatique de son président, semble bien se porter. Aujourd’hui, la formation revendique rien que la première position à la Chambre des conseillers et l’honorable 4ème position à la Chambre des représentants. Le parti compte cinq ministres au gouvernement, à savoir Mustapha Mansouri, ministre de l’Emploi, Mohamed Boussaid, ministre chargé de la Modernisation des secteurs publics, Rachid Talbi Alami, ministre chargé des Affaires générales du gouvernement, Salaheddine Mezouar, ministre du Commerce, de l’Industrie et de la Mise à niveau de l’économie  et Anis Birou, secrétaire d’Etat chargé de la Lutte contre l’analphabétisme.  Ses détracteurs le disaient perdant lors des dernières élections. Malgré tout, le parti semble en être sorti grandi.

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