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Sahara : Alger boit la tasse

Désormais, il sera impossible à l’Algérie de prétendre que sa position sur le Sahara est neutre et qu’elle est basée sur le respect de la légalité internationale et le soutien des efforts du secrétaire général des Nations unies pour la recherche d’une solution au conflit artificiel provoqué autour de l’intégrité territoriale du Maroc. Certes, nul n’ignore que l’Algérie est le véritable adversaire du Maroc sur le dossier du Sahara, mais ce qui s’est passé au sein de la quatrième commission de l’ONU a révélé le vrai visage de ceux qui gouvernent à Alger. Devant cette commission, qui tenait ses travaux depuis deux semaines, la diplomatie algérienne a essuyé une défaite historique. Le lundi 18 octobre, une majorité écrasante de pays membres des Nations unies s’est abstenue lors de la réunion de la quatrième Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, de voter un projet de résolution confectionné par l’Algérie sur la question du Sahara marocain.
Après avoir renvoyé à deux reprises l’examen de cette résolution afin de permettre aux parties d’aboutir à un texte consensuel et d’éviter ainsi le recours au vote, la quatrième Commission a été obligée, devant l’obstination d’Alger, de soumettre le texte au vote.
Résultat : le texte a recueilli 89 abstentions et seulement 52 voix pou,r et ce suite à l’appel lancé par le Maroc aux membres pour qu’ils s’abstiennent de voter ce texte, justifiant sa position par le fait que ledit texte ignore les efforts et la mission du représentant spécial du secrétaire général, Alvaro de Soto. Ainsi, sur les 191 membres des Nations unies, 141 pays ont participé au vote et l’Algérie n’a recueilli qu’une minorité de votes qui ne représentent que 26 % des voix.
Avant le vote, le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Mohamed Bennouna, a expliqué devant la IVe commission que le Maroc s’abstiendrait sur le vote de cette résolution et que ceux qui s’abstiendraient démontreraient leur soutien au secrétaire Général de l’ONU et à son représentant spécial Alvaro de Soto, dans leurs efforts pour un règlement politique négocié et mutuellement acceptable. Un appel qui a été suivi par une majorité écrasante des membres de ladite commission. Sur 145 pays ayant participé au vote, 52 pays dont, les 40 co-auteurs, ont voté en faveur du projet algérien, 89 pays se sont abstenus et les quatre pays restants ont préféré quitter la salle où s’est déroulé le vote en protestation contre l’entêtement de l’Algérie à ne pas accepter la procédure usuelle du consensus.
Parmi les pays qui ont refusé la démarche adoptée par la représentation permanente de l’Algérie auprès des Nations unies, figuraient les Etats-Unis, les pays de l’Union européenne, la majorité des pays de l’Amérique latine, la majorité des pays africains, ainsi que le Canada, l’Inde et l’Australie.
Alger reçoit donc un coup dur que sa diplomatie, peu diplomate en fait, a provoqué en s’obstinant à tenter de faire passer une résolution tout en refusant tout amendement qui aurait permis son adoption en consensus comme ce fut toujours le cas au sein de la commission de décolonisation. Durant deux semaines donc, Alger a tenté de créer un antécédent dans les annales de l’ONU. Or, ses calculs étaient faux. Croyant que le moment était propice pour essayer de forcer la main à l’organisation internationale, le pouvoir algérien a tenu à soumettre au vote son projet de résolution dans lequel il voulait obliger le Conseil de sécurité à adopter le plan Baker comme solution définitive au conflit provoqué autour du Sahara marocain.
Ne donnant aucune importance ni aux avertissements émanant des délégations des pays de son camp ni à ceux émis par le président de la quatrième Commission tentant de faire valoir la nécessité du respect du principe du consensus, Alger a fini par essuyer une défaite écrasante. « L’Algérie a recueilli le plus mauvais score de mémoire des Nations unies », a indiqué Mohamed Bennouna dans une déclaration à la presse en commentant la médiocrité du résultat obtenu par l’Algérie avant d’ajouter que « le Maroc, a-t-il affirmé, a fait tout son possible pour maintenir le consensus et donner un appui fort à tout ce que fait le secrétaire général des Nations unies et son représentant spécial ».
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération a indiqué que « pour la première fois, depuis que les Nations unies avait décidé en 1990 de se saisir du différend régional maroco-algérien, né de la récupération par le Maroc de ses provinces du Sud, la quatrième Commission a été contrainte par l’Algérie à voter une résolution sur cette question, brisant ainsi le consensus qui a toujours caractérisé l’adoption par ladite commission de cette résolution ». Ainsi, la diplomatie algérienne a subi un revers historique à quelques jours seulement du début des consultations sur l’affaire du Sahara marocain devant le Conseil de sécurité de l’ONU qui doit adopter une nouvelle résolution avant le 31 octobre date de l’expiration du mandat de la Mission des Nations unies pour le Sahara (MINURSO). La défaite algérienne devrait inciter les dirigeants d’Alger à méditer sur leur obstination à vouloir contrarier le Maroc sur son Sahara.

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