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Sahara : Saâd-Eddine El Othmani tente de mobiliser les partis politiques

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Dorénavant le ministre des affaires étrangères et de la coopération consultera les partis politiques sur les décisions et les démarches que son département devra prendre concernant la première affaire du pays, à savoir la question des provinces sahariennes. C’est ainsi que sur ordre de Sa Majesté le Roi, le ministre des affaires étrangères a invité les leadeurs de tous les partis nationaux, une trentaine en tout, à une réunion mardi soir 3 juillet. Au cours de cette rencontre d’information et de concertation qui a duré de 18h jusqu’à 22h, Saâd-Eddine El Othmani, ministre des affaires étrangères et de la coopération, s’est arrêté sur les derniers développements concernant la cause nationale. Cette réunion avait surtout pour but de réfléchir ensemble sur l’institutionnalisation du processus de concertation entre le ministre et les partis afin de soutenir les acteurs non gouvernementaux dans la défense de l’intégrité territoriale du Royaume.
Selon Alaoui Mhamdi, représentant de l’UC au sein de cette réunion, M. El Othmani est revenu sur l’affaire Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies au Sahara et la décision du Maroc de lui retirer sa confiance. Ainsi le ministre a expliqué que ce qui a consterné les autorités marocaines, c’est que dans son dernier rapport, M. Ross a pratiquement pris position pour la thèse algérienne. Ce rapport, selon les présents à cette réunion, revient sur les propositions algériennes de l’autodétermination, l’organisation d’un référendum sans prendre en considération les résolutions prises par le Conseil de sécurité selon lesquelles la proposition marocaine est sérieuse et réaliste. Ceci alors que le dernier rapport du l’ex-représentant du secrétaire général des Nations Unies chargé du dossier du Sahara (contesté par l’Algérie), avait expliqué que l’organisation d’un référendum est irréaliste et impossible à organiser ni matériellement, ni juridiquement, ni logistiquement. M. Othmani a précisé que devant cette situation, il a adressé une lettre à Ban Ki-moon lui expliquant les raisons pour lesquelles le Maroc conteste la neutralité de M. Ross et demande la désignation d’un nouveau envoyé spécial. A ce jour le ministère des affaires étrangères attend la réponse officielle du secrétaire général de l’ONU, pour savoir s’il va désigner une autre personne à la place de M. Ross, ou maintenir ce dernier dans ses fonctions, chose qui créera un conflit entre le Maroc et les Nations Unies. Par rapport au round des négociations informelles autour du Sahara, le ministre a souligné que «malgré la bonne volonté du Maroc à assister à toutes les réunions qu’a organisées M. Ross avec le Polisario, en présence de l’Algérie et de la Mauritanie, celles-ci n’ont pas abouti à un résultat et que ces réunions informelles n’apportent plus d’intérêt au débat».
Par ailleurs, lors de cette réunion, M. El Othmani a dressé le bilan de son travail depuis sa désignation à la tête du ministère, et a souligné que son département œuvre à renforcer le rôle des partis politiques dans le domaine de la diplomatie parallèle, en mettant à leur disposition tous ses moyens. Le ministre est également revenu sur les contacts qu’il a eus à travers plusieurs pays. Il a expliqué qu’actuellement la proposition marocaine d’autonomie des provinces du Sud sous la souveraineté du Royaume a été pratiquement approuvée par l’opinion publique nationale et particulièrement parmi les membres du Conseil de sécurité qui sont favorables à cette proposition. Ceci malgré le fait qu’il n’y a pas plus de 40 pays qui reconnaissent la république fantôme du Polisario.

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