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Sahara : Un engagement renouvelé

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Après sa réactivation, le temps est à la restructuration du Conseil royal consultatif pour les affaires du Sahara. Tel est, parmi bien d’autres, l’une des décisions annoncées par SM Mohammed VI dans son discours du Trône. Un discours traditionnel mais non moins innovant. Une décision qui donne la suite à celle annoncée par le Souverain, déjà le 6 novembre 1999 à Marrakech, à l’occasion du 24ème anniversaire de la Marche Verte. L’enjeu était alors de redonner vie au Conseil, « en associant les fils de cette région afin  qu’ils soient représentés au sein de la Commission  royale », et en procédant à une «révision des textes législatifs et des procédures réglementaires pour  l’élection du Conseil dans l’honnêteté et la  transparence », dans le cadre d’une commission présidée par  le Premier ministre. Celui d’aujourd’hui est de faire en sorte que ce Conseil puisse fonctionner et répondre aux missions dont il devrait s’acquitter dans les meilleures conditions et avec la plus grande efficacité. Dans son discours de samedi 30 juillet, SM le Roi a précisé  que cette restructuration signifie qu’« une représentativité équilibrée et crédible » devrait être assurée au sein de Conseil pour faire de ce dernier « une force de proposition et une institution agissante et efficiente oeuvrant pour l’essor » des provinces du sud et pour « la défense de leur marocanité ».  C’est donc d’une double mission que le Conseil dans sa nouvelle configuration devra être investi. La première consiste, et comme l’a souligné le Souverain, à impliquer « les différentes forces vives de nos provinces du sud dans la gestion de leurs affaires ». La deuxième est d’en faire un outil agissant dans un cadre qui va en harmonie avec la politique nationale et qui fait de la défense de la marocanité du Sahara la priorité n°1.
Le Souverain a, dans ce sens, rappelé que le Maroc est disposé «  à engager des négociations sérieuses pour trouver une solution politique consensuelle et définitive au conflit artificiel créé autour de la marocanité de son Sahara, une solution mutuellement acceptable qui recueille l’appui des Nations Unies et confère une autonomie à nos provinces du sud, dans le cadre de  la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale ». Un rappel donc d’une position inaliénable « réaliste et équitable » et qu’aucune forme de chantage politique ne pourra altérer.  Elle traduit non seulement le ferme engagement du Maroc à défendre son intégrité territoriale, mais aussi, comme l’a expliqué SM le Roi à  «réaliser une intégration maghrébine sur des bases saines et solides ». Cette position engage tous les Marocains, Souverain, gouvernement et peuple. La question se pose en termes d’«existence », de « patriotisme séculaire », de « valeur fondamentale de la citoyenneté moderne et agissante » et non de « frontières et de distance ».  Rendant hommage à son peuple, qu’il s’agisse des Marocains du pays ou ceux d’ailleurs, pour l’unanimité et la mobilisation dont il a donné une nouvelle illustration récemment, le Souverain a également salué « la vigilance, la fermeté, le sang froid et l’attachement à la primauté de la loi », dont les pouvoirs publics, civils et militaires , ont fait preuve pour contrer des manoeuvres « lamentables » visant à porter  atteinte à un sentiment national que tous les Marocains partagent. Un sentiment qui refuse catégoriquement un « mercantilisme politicien effrontément opportuniste voué à une exploitation vile et abjecte de la situation dramatique imposée aux prisonniers marocains détenus sur le territoire algérien, en violation flagrante des règles les plus élémentaires du  droit humanitaire international ».
Insistant sur le fait que le Maroc, «sincèrement attaché aux pactes et conventions afférents à ce droit, dans leur globalité », n’entend aucunement abandonner à son sort l’un  de ses citoyens, SM le Roi a souligné que le pays « ne cessera pas d’exhorter la communauté internationale à assumer ses responsabilités pleines et entières dans cette affaire ». Une affaire qui  exige que soit levé « le voile sur le sort de tous les disparus et que les personnes libérées soient dédommagées des préjudices subis » et que soit également levé « le siège qui frappe les déportés dont la situation représente une aberration inédite dans le monde ». Devant le constat que  « ces personnes ne sont pas traitées comme des réfugiés», SM Mohammed VI a appelé tous les citoyens marocains attachés à leur marocanité « qui souffrent du siège injuste qui leur est imposé à Tindouf, pour qu’ils retournent dans leurs familles et auprès des leurs ». Pour SM Mohammed VI, comme c’était le cas pour feu son père Hassan II, la Patrie est « clémente et miséricordieuse » et le restera.

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