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Saisie de 396 tonnes de viandes rouges à fin novembre 2011

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Une grande partie de la filière des viandes continue d’échapper au contrôle des services vétérinaires. Selon Dr Abdelghani Azzi, chef de service d’inspection des produits animaux à l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA), 396 tonnes de viandes rouges et produits à base de viande ont été saisis jusqu’à fin novembre 2011. «Sur ces 396 tonnes de viandes impropres à la consommation et qui ne répondent pas aux conditions d’hygiène et de stockage , les services de contrôle  ont procédé à la saisie de 19 tonnes de viande rouge clandestine. Les saisies  ont été opérées principalement dans quatre villes : Casablanca, Oujda, Fès et Meknès», affirme Dr Azzi tout en précisant que «près de 25.690 boucheries ont fait l’objet de contrôle jusqu’à fin novembre 2011». Outre les bouchers, 154 traiteurs ont été contrôlés. Quant aux raisons qui expliquent le phénomène de l’abattage clandestin, le Dr Azzi avance  deux raisons principales. «Les personnes qui ont recours à l’abattage clandestin refusent de passer par les abattoirs pour ne pas avoir à payer la taxe d’abattage qui est fixée par tête et par espèce.  Sachant très bien  que les animaux sont malades, les bouchers préfèrent les abattre dans la clandestinité pour échapper au circuit légal et ne pas être sanctionnés», indique-t-il. Alors que dans le circuit normal, un contrôle régulier et systématique des services vétérinaires de l’ONSSA a lieu au niveau des abattoirs. «Le contrôle a lieu avant et après l’abattage. Il s’agit dans un premier temps de vérifier que l’animal ne présente aucun signe suspect de maladie. Après l’abattage, le vétérinaire vérifie les abats, les poumons, les intestins et décide alors si oui ou non la viande est consommable», explique-t-il. Jusqu’à fin novembre 2011, l’ONSSA a contrôlé 205.315 tonnes de viandes au niveau des abattoirs dont 148.152 tonnes de viandes bovines, 37.312 tonnes de viandes ovines, 3.926 tonnes de viande cameline, 864  tonnes  de viandes équines, 106 tonnes de viandes porcines. Au niveau de l’inspection des produits, 140.700 certificats ont été délivrés par l’ONSSA pour la certification des produits animaux. Cette viande clandestine a de graves conséquences  sur la santé des consommateurs. (voir encadré p 5). «Les conditions de stockage et de transport des viandes sont à prendre très au sérieux. Par exemple, la viande transportée dans des sacs en plastique contenant une substance toxique peut engendrer des intoxications alimentaires très graves», note Dr Azzi. L’abattage clandestin est puni par la loi.  L’article 25 de la loi 28-07 relative à la sécurité sanitaire des denrées alimentaires prévoit une peine d’emprisonnement de  6 mois à 5 ans et d’une amende d’un montant de 50.000 à 100.000 dirhams ou de l’une de ces deux peines. Rappelons que la consommation moyenne annuelle de viande rouge par habitant est de 12 kg. Le Maroc compte 179 abattoirs municipaux, un abattoir privé et 657 tueries rurales.

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