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Souhail dit bien comprendre la tactique des syndicats à la veille du 1er mai

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Selon le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, Abdelouahed Souhail, la non tenue du dernier round du dialogue ne peut pas être assimilée à un boycott des syndicats. «Il ne faut pas aller trop loin en utilisant des mots comme boycott pour qualifier le report du round du dialogue social prévu le week-end dernier entre le gouvernement, les syndicats et la CGEM (Confédération générale des entreprises du Maroc)». «Je tiens à préciser que la réunion entre les trois parties a été tout simplement reportée», tient à préciser le ministre.
Et de poursuivre : «Sur les cinq syndicats conviés, deux seulement n’ont pas souhaité donner une suite favorable à l’invitation du gouvernement, en l’occurrence la FDT et la CDT. Leur position est d’ailleurs connue. Quant à l’UGTM, il s’est avéré que les responsables avaient un autre engagement fixé au préalable. En effet, le secrétaire général de l’UGTM,  Hamid Chabat, qui est également secrétaire général de l’Istiqlal, devait prendre part aux travaux d’une manifestation organisée par la jeunesse de son parti. Le syndicat a donc souhaité reporter la réunion». Même s’il est difficilement soutenable pour un grand syndicat du rang de l’UGTM de reporter un rendez-vous aussi important comme le dialogue social à la veille du 1er mai uniquement pour engagement pris avec une jeunesse partisane, le gouvernement semble trouver une excuse au relais syndical de l’Istiqlal, l’une des principales composantes de la majorité gouvernementale. Quant à l’UMT, le ministre explique que les responsables du syndicat ont également préféré reporter la réunion. «Nous avons clairement posé la question à la direction de l’UMT sur le maintien ou non de la réunion du dialogue social et le syndicat a préféré reporter ce round. La CGEM a également été informée», dit le ministre. Et pourtant, l’UMT a expliqué dans un communiqué diffusé aux médias les vraies raisons de sa non participation. Le syndicat reproche notamment au gouvernement ce qu’il qualifie d’entorse faite à la méthode participative par la fixation unilatérale de l’ordre du jour de la réunion et la répression contre les militants ouvriers. Cependant, Abdelouahed Souhail évoque une autre raison concernant la non tenue du dialogue social. «A la veille du 1er mai, nous pouvons bien comprendre la tactique et la communication utilisée par les syndicats qui doivent affronter leurs affiliés. Mais il n’y a aucune raison pour que le dialogue social n’ait pas lieu», déclare-t-il.
Et de conclure: «De toutes les manières, il ne s’agit pas d’un rendez-vous de négociations mais plutôt d’une réunion qui devait permettre au gouvernement d’écouter les revendications des syndicats et les points de vue de la CGEM. Ces derniers devaient également écouter les explications du gouvernement. Je tiens à préciser que nous avons élaboré un document sur l’accord du 26 avril. Un document qui détaille les points déjà réalisés dans cet accord et les autres points qui nécessitent d’être discutés. Ce document sera d’ailleurs dévoilé. Quant au dialogue social, il devra avoir lieu après le 1er mai».

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