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Soulagement des formations politiques

Milouda Hazib, S.G-adjoint du PND : «Les femmes restent les principales victimes»
«Je suis contente et déçue en même temps. Pour nous, c’est une bonne chose que le Conseil constitutionnel ait rejeté le seuil de 3 % des voix de 2002, ce qui permettra une forte participation des petits et nouveaux partis. Par contre, nous estimons que le Conseil constitutionnel aurait pu faire un petit effort concernant le seuil des 6 % que la majorité a imposé aux listes nationales, féminines en principe. Ce seuil pénalise les secteurs féminins de la majorité des partis et joue en faveur de trois ou quatre partis. Pour moi, les femmes demeurent les principales victimes des lois électorales imposées par la majorité».

Ismaïl Alaoui, S.G du PPS : «Une preuve de diligence et de perspicacité démocratique»
«C’est une réaction de soulagement et de fierté que j’exprime parce que le conseil constitutionnel a fait preuve non seulement de diligence, mais aussi de perspicacité démocratique. Nous aurions aimé que ce même Conseil constitutionnel ait eu à dire son mot sur les fraudes électorales présumées. Nous sommes dans un Etat de droit et c’est au Conseil Constitutionnel de valider ou d’invalider les élections. Cela nous aurait évité toute atteinte à l’immunité des parlementaires élus».

Mohamed Moujahid, S.G du PSU : «La sagesse a prévalu»
«Nous exprimons notre soulagement car les choses ont été rétablies. La sagesse et le respect de la pluralité ont prévalu. Cette décision démontre que les initiateurs de la loi en question ne voyaient pas plus loin que leur nez. Ils prenaient d’abord en considération de petits calculs politiques au détriment de l’intérêt du pays. Sur ce plan-là, notre position est ferme même si nous aurions aimé que le seuil de représentativité des 6 % soit revu à la baisse. De toutes les manières, le Conseil constitutionnel vient de lever une discrimination et c’est une décision très positive».

Mohamed Ziane, coordinateur national du PML : «Le C.C a mis fin aux abus de la majorité»
Je suis heureux d’apprendre que le Conseil constitutionnel a mis fin aux abus de la majorité gouvernementale. Le scrutin est secret dans tous les pays qui se veulent démocratiques. Au Maroc de prouver sa volonté de l’être en respectant le principe de l’anonymat du vote. Je le répète encore une fois, recueillir des signatures pour appuyer sa candidature viole ce principe».

Abdelkarim Benatiq, S.G du Parti travailliste : «Une rupture avec les pratiques du passé»
«Je crois qu’on est dans un Etat d’institutions et qu’on a fait une rupture avec les pratiques du passé où les choses se préparaient sans aucun respect de ces mêmes institutions. Cette décision a démontré que le processus démocratique est un projet sérieux et crédible. Cela nous rassure sur le bon déroulement du prochain scrutin».

Mohamed Moubdi’e (MP), pdt de la commission de l’Intérieur : «Une décision surprenante»
«Je suis un peu surpris parce que nous avons cru savoir que l’idée de limiter ce seuil est non seulement politique, mais légale aussi. Je respecte la décision du Conseil constitutionnel et tout le monde doit s’y plier. Je ne dirai pas que je félicite les partis qui ont fait pression, mais je ne peux que m’aligner sur le respect de cette décision. Je n’oublierai toutefois pas le sens de cette proposition des 3% qui a été instaurée dans le but de constituer de larges forces, de les réunir autour d’une vision permettant d’avoir un projet de société commun et avoir la force nécessaire pour le défendre. C’était cela le principe qui devait nous éviter de nous retrouver avec une mosaïque de petits partis. Tant mieux pour la démocratie si cela constitue encore un autre pas dans l’ouverture politique et le développement démocratique de notre pays».

Ahmed Benjelloun, S.G du PADS : «Un cinglant désaveu pour l’USFP»
«Cette décision est la preuve qu’il n’y a pas plus démocratique que la gauche. Les dispositions invalidées par le Conseil constitutionnel étaient absolument illégales et antidémocratiques. C’est un désaveu à tous ceux qui les avaient défendues, bec et ongles, et notamment à nos amis de l’USFP qui s’étaient érigés en principaux défenseurs de ces dispositions. Je suis content que nos protestations, durant plusieurs semaines, aient apporté leurs fruits».

Mohamed Abied, S.G de l’UC : «Une décision que l’on ne discute pas»
«Nous respectons la décision du Conseil constitutionnel et nous ne la discutons pas comme c’est de rigueur chaque fois qu’il s’agit d’une décision émanant d’une telle instance. Pour le reste, nous avons exprimé nos positions concernant toutes les lois électorales au moment des débats en commission de l’Intérieur. Finalement, nous nous étions abstenus lors du vote vu que nos amendements avaient été rejetés. Pour résumer, nous aurions aimé que le seuil des 5 % soit instauré que ce soit pour la répartition des sièges ou la subvention étatique».

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