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Spéculations et réactions

Qu’en est-il du projet de la libéralisation de l’espace médiatique audiovisuel ?
Y a – t-il lieu de parler , à l’heure actuel, de la Constitution d’un conseil supérieur de la communication audiovisuel ?
Si la réponse est affirmative, quelle serait alors le statut et la place du ministère de la Communication par rapport au paysage médiatique ?
Politiquement, il est très difficile de se prononcer sur ces questions tant que les partis politiques ne sont pas au fait des dispositions du projet gouvernemental.
De manière générale, l’on avance que l’appareil exécutif prépare l’espace audiovisuel à des missions qui garantissent le « pluralisme des courants de pensée et d’opinion ». Un espace consacré à « la coordination nationale et aux événements d’importance majeure ». Mais concrètement, jusqu’à présent rien ne filtre ( ou presque rien) sur le contenu exact des réformes auxquelles font état les responsables gouvernementaux.
Interrogés sur cette question, bon nombre de dirigeants politiques ont préféré garder le silence. Abdelaziz Lemssioui, membre du Bureau politique de l’Union constitutionnel ( UC) et chef du groupe parlementaire de ce parti, nous a déclaré, sans ambages, qu’il ignore tout de ce projet.
Dans le même ordre de réponses, il a rejeté toute « réincarnation » de formules mort-vivantes, comme c’est le cas pour le projet de constitution d’un Conseil supérieur de la communication audiovisuelle ( CSCA). « Serait-on encore une fois ramené à revenir aux archives », a-t-il annoncé sur un ton proche de l’amertume que de l’ironie.
Cela dit, l’on parle de plus en plus, ces derniers jours, de divergences entre certains milieux influents et le gouvernement.
Alors que le projet de Mohamed Achaari semble insister sur la libéralisation progressive, mais équitable et ouverte, de ce domaine, à l’ensemble des contribuables, l’on parle d’un front de refus qui préconise la limitation de cette opération aux groupes financiers les plus en vue. Si cette option se confirme, la libéralisation de l’audiovisuel pencherait, vers une sorte de concurrence monopolistique. Une concurrence qui replacerait le monopole de l’Intérieur par celui des notables.

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