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Tajeddine El Husseïni : «Le Maroc a toujours été un membre actif de l’ONU»


Tajeddine El Husseïni  : Quel commentaire faites-vous de la position du Maroc?
ALM : C’est une position naturelle. Pour rappel, le Maroc avait, dès le début de la crise, envoyé des aides humanitaires et érigé un hôpital mobile aux frontières entre la Libye et la Tunisie. Aussi, les opérations de rapatriement initiées par le Maroc ne se s’étaient pas limitées aux Marocains, mais avaient également bénéficié aux ressortissants égyptiens et tunisiens. Ainsi le Maroc a toujours été un membre actif au sein des Nations Unies et ce depuis les années soixante par le déploiement de forces armées notamment des Casques bleus aussi bien en Europe qu’en Afrique subsaharienne. Par ailleurs, c’est dans ce sens que le Maroc a choisi de se focaliser exclusivement sur les opérations à caractère humanitaire contrairement au Qatar et aux Émirats Arabes Unis qui contribueraient pour leur part aux opérations militaires, conformément aux obligations fixées par la résolution 1973.

Comment peuvent se traduire sur le terrain ces opérations à caractère strictement humanitaire?
Globalement, l’opération du Conseil de sécurité en Libye a pour objectif principal de tout mettre en œuvre pour sauvegarder et protéger les civils. En dehors de l’intervention militaire qu’autorise ladite résolution, au niveau humanitaire, le droit international comprend par exemple la notion de couloir humanitaire. En zone de conflit, le couloir humanitaire vise à assurer, sur un itinéraire déterminé et neutralisé, l’acheminement d’une aide médicale, sanitaire, ou alimentaire vers des populations dans le besoin. Ces couloirs deviennent souvent effectifs sur le terrain grâce à l’intervention des forces de maintien de la paix.

Qu’est-ce qui a motivé cette décision du Maroc?
On peut avancer le fait que Kadhafi soutenait le Polisario. On sait aussi que des mercenaires du Polisario sont parmi les troupes de Kadhafi. Par ailleurs, le Maroc a aussi pour objectif dans le cadre de cette contribution de veiller à la réussite du processus de transition démocratique. Aujourd’hui, le Maroc représente un modèle de par son expérience et ses avancées dans la voie vers la démocratie. Une expérience et un rayonnement qui auront un impact positif sur toute la région du Maghreb et qui permettront l’actualisation du projet du Grand Maghreb.

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