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Tamek persiste et signe

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Le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est ainsi que l’on peut résumer l’attitude mesquine de ce que l’Association du Sahara marocain (ASM) appelle "Tamek et compagnie". En fait, derrière cette enseigne, tristement célèbre, se cachent, comme le précise Mohamed Ahmed Bahi, vice-président de l’ASM, "les renseignements algériens".
Tout a commencé en mars 2004 aux alentours de la ville d’Assa, non loin de la frontière algérienne. Une fillette de 10 ans, Hjiba Aouimir, a été victime d’une mine antipersonnel, au moment où elle s’apprêtait à faire sortir le bétail au pâturage à Touizgui, une commune rurale aux alentours d’Assa. Ses deux pieds ont été sérieusement amochés. S’en est suivi, naturellement, un calvaire pour la fille et pour toute sa famille. "Je me suis énormément endetté pour pouvoir soigner ma fille", a affirmé Mohamed Aouimir, le père de Hjiba. Cette dernière a subi une première opération dans la clinique des spécialités à Agadir, puis une deuxième. Et contrairement aux allégations de certains séparatistes, comme Ali Salem Tamek, les autorités locales ont fermement soutenu la famille. La province d’Assa a même payé une des factures d’hospitalisation. La délégation du ministère de la Santé a également soutenu la famille pour le transport de Hjiba d’Assa vers Agadir. "Les chirurgiens ont fait tout le possible pour éviter une amputation des pieds", souligne le Dr. Azzaz, délégué provincial du ministère de la Santé à Assa. Aujourd’hui, l’état de santé de la fille n’est plus critique. "Certes, on lui a évité une amputation, mais Hjiba ne réussit toujours pas à marcher", rétorque le père. Elle a besoin encore de plusieurs autres opérations qui coûtent excessivement cher pour cette famille de nomades démunis. Selon le Dr. Azzaz, Hjiba, qui est à la fleur de l’âge, a un pied qui se développe plus lentement que l’autre. Pour cela, une greffe osseuse est indispensable, lui ont expliqué les médecins. Dans ce genre de cas, l’intervention chirurgicale consiste à prélever une portion du fémur et la greffer au niveau du pied. Aussi, à la vue des résultats des différentes radiographies, le médecin traitant de Hjiba, dans la clinique Tilila à Agadir, a confirmé à l’ASM que l’état de santé de Hjiba n’était pas critique, et que son suivi médical sera de longue durée allant jusqu’à l’âge de 18 ans. Hier, lundi, le père a ouvert un compte postal (numéro: 833450 Z) pour pouvoir recevoir les dons. Mohamed Aouimir espère que sa fille retrouvera bientôt une vie normale. Face à ce calvaire, les séparatistes ont entrepris d’exploiter ce drame humain (il en existe d’autres dans cette région du Maroc) pour leur propagande qui consiste à ternir l’image de marque du Maroc. Dans un communiqué, les séparatistes soutenus par des associations pro-polisario notamment espagnoles et norvégiennes "comptaient transporter la jeune Hjiba en Europe pour son hospitalisation". Cette pauvre fille serait donc utilisée par le polisario dans le cadre d’une campagne qu’il vient de lancer la semaine dernière sous la dénomination "campagne internationale contre les mines antipersonnel et le mur de la honte marocain au Sahara". Toutefois, la réaction de l’Association du Sahara marocain a été rapide et vive. Elle a carrément coupé l’herbe sous les pieds des séparatistes.
Malgré les multiples communiqués du polisario appelant les âmes charitables à soutenir financièrement la famille Aouimir, le père a assuré à ALM que Tamek n’a jamais pris attache avec lui, ni ne s’est intéressé à l’état de santé de sa fille. Les objectifs de Tamek sont donc clairs. Il ne considère pas Hjiba comme un enfant qui souffre et qui mérite le soutien. A ses yeux, comme aux yeux de ses commanditaires, cette jeune fille innocente est un "dossier" de plus dans la propagande anti-marocaine.
Cette triste histoire a au moins trois morales. D’une part, les mines antipersonnel sont un véritable problème, surtout aux abords des villes, et auquel les autorités marocaines devraient trouver une solution rapide. D’autre part, Ali Salem Tamek ne changera jamais et demeurera un adversaire de l’intégrité territoriale du Maroc, au moins tant que les services algériens sont "généreux". Enfin, il n’est plus admissible qu’au troisième millénaire les citoyens marocains fassent toujours appel à des donateurs pour se soigner.

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