Un membre du Mouvement Al Adl Wal Ihssane peut-il quitter facilement cette organisation intégriste. Apparemment, non. Décider de s’en aller, peut s’avérer très dangereux. C’est ce qui ressort de la plainte déposée par un ancien membre de l’association à Fès. Abdelmajid Zerouali, affirme avoir fait l’objet d’une tentative d’assassinat, car il a décidé de mettre fin à son appartenance à la mouvance de Abdessalam Yassine. La semaine dernière, il s’est présenté devant le procureur du Roi près le tribunal de première instance de sa ville pour y déposer une plainte contre un individu qu’il a accusé d’avoir tenté de le tuer. Selon les termes de l’acte d’accusation, H.T., étudiant chercheur de son état et adepte du mouvement de Abdessalam Yassine aurait tenté de le «heurter avec une motocyclette dans l’objectif de l’assassiner suite à son refus de réintégrer les rangs de cette organisation (Al Adl Wal Ihssane)». Abdelmajid Zerouali indique dans sa déposition avoir adhéré, en 2006, au mouvement de Abdessalam Yassine. Son appartenance à cette organisation n’a, cependant, duré que près de 45 jours qui ont été suffisants pour qu’il découvre la supercherie de l’idéologie de cette mouvance basée, selon ses déclarations sur «la vénération démesurée de la personne de Abdessalam Yassine et la croyance aux visions prémonitoires». Aujourd’hui, se sentant persécuté, il recourt aux services compétents pour qu’ils assurent sa protection de la mouvance islamiste.