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Un beau pactole pour les réformes

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En présentant les nouvelles conventions de financement maroco-européennes signées  jeudi à Rabat, le ministre de l’économie et des finances a eu des mots dont la signification dans un contexte méditerranéen trouble a particulièrement retenu l’attention. «Ces quatre nouvelles conventions reflètent  la densité des liens de coopération ainsi que l’exemplarité des relations  qu’entretiennent les deux partenaires. Elles disent également leur volonté de les perpétuer et de les approfondir», a déclaré le ministre. 

La partie européenne a eu tout le loisir de se convaincre de l’importance accordée par le Maroc à cette cérémonie car, outre Mohamed Boussaid,  y a  assisté  une brochette de  ministres  titulaires des départements intéressés par les quatre dons européens. Etaient en effet présents à la cérémonie le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, le ministre de l’emploi et des affaires sociales, le ministre délégué chargé des affaires générales et de la gouvernance.

Intitulées «Hakama» pour la gouvernance, programme  emploi-PME au Maroc, appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale du Conseil agricole et appui à la stratégie nationale d’alphabétisation (phase II), ces conventions de dons totalisent un encours de 166 millions d’euros, soit 1,827 milliard de dirhams. Présentant le programme Hakama, Mohamed Bousaid a affirmé que ce dispositif s’intègre dans le cadre du programme indicatif national 2011-2013 et que doté d’une enveloppe de 75 millions d’euros, il vise  la modernisation de l’action publique. Ce faisant, il a pour objectif de consacrer les principes de redevabilité, d’améliorer la qualité du service public par le biais – principalement- de la loi organique des finances – «en raison de son potentiel réformateur et son impact sur les modes d’action et de gestion des administrations publiques».

Le ministre qui a placé le programme «Emploi-PME au Maroc» dans le cadre de l’initiative européenne Spring «qui vise à répondre aux défis urgents auxquels sont confrontés les pays sud-méditerranéens sur le plan socio-économique et à les soutenir dans leur actuelle  phase de transition», a déclaré que ce deuxième  dispositif est doté d’une enveloppe de 40 millions d’euros. Il a précisé qu’il vise à contribuer à la création d’emplois et à l’adéquation de l’offre avec la demande sur le marché du travail. Il a ajouté que ce programme a également pour but de renforcer les potentialités des TPME sur le plan de la qualité de l’offre de travail.

Doté d’une enveloppe de 35 millions d’euros , le programme relatif à l’alphabétisation est le nouvel appui qui contribue à une meilleure intégration des citoyens dans leur environnement social, économique, politique et culturel. Insertion qui se fait par «le biais d’une alphabétisation durable et de réaliser une réduction du taux d’analphabétisme  de l’ordre de 20% à l’horizon 2016 et 15%  vers les années 2020». La dernière convention signée porte sur l’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale du Conseil agricole. Ce programme qui s’inscrit dans le cadre des objectifs du Pilier 2 du Plan Maroc Vert (PMV) vise à promouvoir un dispositif local du Conseil agricole qui répond aux besoins des petits agriculteurs et leur soit accessible financièrement et disponible et proche localement.

En fait, ces objectifs sont au nombre de 3 essentiellement : contribuer à la mise en place d’une gouvernance du Conseil agricole, permettre l’accès des petits producteurs à un conseil agricole de qualité et améliorer les compétences des conseillers  agricoles.

Doté d’un montant de 16,135 millions d’euros, il devrait  bénéficier des différentes synergies mises en œuvre dans le cadre du Pilier II du PMV. Le ministère de l’agriculture rappelle à ce propos que l’UE a été l’un des premiers partenaires du Royaume dans le PMV, notamment par le biais du programme d’appui à la politique sectorielle agricole (PAPSA)  objet d’un don de 70 ME et dédié au 2ème pilier.

Pour le ministère, la vision stratégique du Conseil agricole à l’horizon 2020 vise à mobiliser et à fédérer secteurs public  et privé «pour intégrer le Conseil dans un dispositif pluriel fondé sur l’autonomisation progressive des agriculteurs et, pour une responsabilisation des acteurs».

La vision s’articule suivant trois axes :  redynamisation du rôle de l’Etat à travers la structuration et la rénovation des organes du conseil, modernisation de la gestion et de la diffusion de la connaissance et  partenariat plus affirmé avec l’Etat. Selon un communiqué du ministère, un Office national du Conseil agricole a été mis en place pour garantir un service public de proximité et assurer une bonne gouvernance au dispositif.

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