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Un engagement partisan tiède

Une question de bon sens. Où s’arrête la notion des droits humains ? mieux encore, où se limitent les préceptes de la démocratie ? Au fait, les règles communément admises veulent qu’il n’y ait aucune restriction, sauf lorsqu’il s’agit d’état de guerre, pendant laquelle des critiques peuvent être interprétées comme un travail de sape de la morale des troupes ou une manière de faire de l’intelligence avec l’ennemi…
A partir de là, on peut évoquer la situation dans les provinces du Sud et les réactions des partis politiques marocains.
S’il est tout à fait normal que l’ensemble de la classe politique réclame l’attachement à l’intégrité territoriale du Maroc, il n’en demeure pas moins essentiel de relever que son action est restée plutôt figée, ne dépassant guère le discours de principe légitime.
C’est vrai que par moment, certains partis mènent des campagnes à l’international, permettant ainsi de rectifier certaines erreurs de la diplomatie ou certaines perceptions des choses.
C’est vrai aussi, et il faut bien le dire, avec le portefeuille relationnel de Me Youssoufi, du côté surtout des pays socialistes ou du moins là où il y a de grands partis socialistes, le Maroc a gagné beaucoup de points en matière de reconnaissance de la légitimité de la question du Sahara. Mais il y tout de même un problème. La question de l’intégrité territoriale n’a pas tellement intégré les programmes d’action et les modes de travail quotidiennes des partis politiques.
Déjà au niveau des antennes partisanes, rares sont les partis bien implantés dans les provinces du Sud. Certains se limitent à une présence symbolique, comme pour marquer une prise de position qui théoriquement ne fait pas l’ombre d’un doute.
On se rappelle que Noubir Amaoui a organisé le dernier congrès de la CDT à Laâyoune. Mais est-ce suffisant pour dire que la centrale syndicale est bien implantée dans ces contrées là, exception faite de la traditionnelle présence syndicale à Phos-Boukraâ…
Si le parti de l’Istiqlal est le mieux organisé dans la région pour des raisons historiques, il faut dire que les autres partis marquent le pas. Et il est rare de relever une activité d’une section partisane à Laâyoune ou à Dakhla, hors les actions ponctuelles liées justement à la marocanité du Sahara…
Les visites organisées par certaines formations ces derniers temps dans les provinces du Sud sont une manifestation de ce manque d’action et d’implantation. Elles renvoient à un sentiment de rattrapage chez les leaders politiques.
Personne ne peut douter de la légitimité de ce genre d’actes patriotiques. Personne ne peut se prévaloir le droit de les descendre en flammes. Mais il y a urgence de revoir la manière dont ces actes sont menés. De recadrer les actions pour les banaliser en ce sens qu’un meeting sur les doits de l’Homme à Khénifra ou à Jerada soit traité de la même manière que s’il est organisé à Dakhla. Et pour y parvenir, il faut bien que la spécificité de la région ne soit pas une entrave à son intégration, mais plutôt un ciment de l’unité nationale dans ses diverses composantes. Et pour cela aussi, les incidents comme ce qui s’est passé avec la section de Foum Vérité et Justice à Laâyoune soient bannis en amont, par la prise des mesures à même de garantir la non présence d’intrus…

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