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Un ex-soldat espagnol devenu djihadiste

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Nouveau coup de filet des services de sécurité. En effet, la Brigade nationale de la police judiciaire a procédé au démantèlement d’une cellule «jihadiste» active dans plusieurs villes du Royaume.

L’opération a été menée en étroite collaboration avec la Direction générale de la surveillance du territoire, indique un communiqué du ministère de l’intérieur. La cellule s’activait principalement dans les villes du nord du pays, notamment  Nador, Tétouan, Al Hoceima, Taza et Fès.

Les informations recueillies par la police ont également permis de constater des activités menées par les membres de la cellule dans la ville de Marrakech. Fait nouveau, le chef de ce groupe djihadiste avait servi dans l’armée espagnole au cours de son séjour à Mellilia avant de démissionner de son poste pour des raisons peu connues.

Mais son passage par l’armée espagnole lui a certainement permis en tant que soldat d’acquérir des connaissances importantes, notamment dans le maniement de différentes sortes d’armes et d’explosifs en plus de l’utilisation de tactiques militaires. Le mis en cause qui doit probablement porter la nationalité espagnole, s’est également doté d’une autre expérience de combat acquise cette fois au sein d’organisations terroristes liées à Al Qaida en Afghanistan, souligne le communiqué.

Les circonstances de son basculement dans l’intégrisme n’ont pas été dévoilées pour le moment. Les services de sécurité précisent que le chef de cette cellule s’est ensuite installé dans la banlieue de Nador qu’il a utilisée comme base de recrutement pour embrigader de nouveaux profils susceptibles de renforcer les rangs de sa cellule terroriste. En plus des larges opérations de recrutement de nouveaux adeptes, les membres de cette cellule ont projeté de mener des activités criminelles, comme le vol avec violence sous le prétexte de ce qu’ils appellent «le butin».

Les fonds et biens dérobés devaient par la suite servir pour le financement des actions armées de la cellule, ajoute la même source. Ce mode d’opérations et d’agissements est régulièrement adopté par les groupes intégristes pour brouiller les pistes et maquiller leurs véritables intentions. Les enquêtes menées par les services compétents avec les mis en cause se poursuivent toujours et pourraient révéler de nouveaux éléments concernant les personnes arrêtées. Dès la finalisation de ces enquêtes menées sous la supervision du Parquet général compétent, les membres de la cellule seront déférés devant la justice, conclut le communiqué.

A noter que le démantèlement de ce groupe intervient à un moment où les craintes sont très vives de voir les éléments extrémistes partis faire du «djihad» en Syrie revenir dans leurs pays respectifs et mener des actions pour déstabiliser la sécurité. Leur nombre n’est pas connu avec précision, mais il semble que de nombreux ressortissants marocains se trouvent actuellement en Syrie où ils ont rejoint des organisations extrémistes actives dans ce pays en proie à une guerre civile depuis plus de deux années.

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