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Un mirage nommé polisario

C’est au début des années soixante-dix, que des jeunes Marocains originaires du Sahara, qui ne cherchèrent que la paix et la libération de leur région du colonialisme espagnole, allaient tomber entre les mains de l’Algérie. Un pays pétrolier, gouverné par des généraux en quête de mercenaires et de désoeuvrés pour les exploiter au service d’une machination expansionniste démesurée, à l’encontre de ses voisins, particulièrement le Maroc.
Croyant avoir affaire auparavant, à une proie facile, les généraux algériens, avaient tenté de gagner à leur cause, des rebelles marocains, désespérés de la lutte de longue haleine pour la démocratie, dans leur pays. Soutenu, financé par des miettes de la rente pétrolière, ils prirent le maquis pour déstabiliser le pays. Le Jour J, faute d’appui populaire, ils furent repêchés, comme un poisson dans l’eau. L’aventure du 2 mars 1973, fut donc étouffée dans l’oeuf. La tentative avortée, il ne restait plus qu’à trouver une solution de rechange.
L’instabilité du pays, due aux deux coups d’Etat du 10 juillet 1971 et du 16 août 1972, alimenta les convoitises algériennes. Le maillon faible dans la région n’était autre que la zone sud du Royaume, sous occupation espagnole. Dans son historiographie sur «le conflit du Sahara», Mohamed Boughdadi rappelle qu’en début de mai 1972, de «jeunes sahraouis, étudiants à Rabat, décidèrent d’attirer l’attention marocaine et internationale sur le problème du Sahara, en organisant des manifestations anti-espagnoles à Tarfaya, à Tan-Tan et dans quelques villes espagnoles où étudiaient d’autres Sahraouis, pour réclamer l’indépendance de la région et son intégration au Maroc. Ils prirent largement le temps d’avertir les autorités marocaines de la province de Tarfaya.
Celles-ci attendirent la veille du déclenchement des manifestations pour les interdire, quoique pro-marocaines. (…) Les manifestants furent arrêtés par les autorités marocaines (…). Libérés après plusieurs mois d’incarcération, les jeunes Sahraouis émigrèrent hors du Maroc et du Sahara. Alger profitant de leur désarroi et de leur manque d’expériences, les prit en charge pour créer, plus tard, un mouvement séparatiste au Sahara, après les avoir endoctrinés, formés et armés». Esseulée et marginalisée, mais disposant de grands moyens financiers, l’Algérie porte la question du Sahara aux instances et coulisses internationales.
Depuis lors, les séparatistes ne quittèrent plus jamais les toits des diplomates algériens. Ainsi s’identifia l’ombre du chasseur à sa proie. Plus jamais de séparation, encore moins d’autonomie. Hormis le retour à la mère patrie ou la mort suspecte, comme c’est le cas pour Mostapha El Ouali, dans les années soixante-dix, au Sahara, ou de Mohamed Fadel, trouvé mort au début du mois courant en Grande-Bretagne, l’Algérie et le Polisario ne furent plus qu’un. De la volonté des généraux dépend la survie des séparatistes.

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