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Un responsable d’Al Adl wal Ihssane accusé de Pédophilie

La ville de Jerada est, depuis quelques jours, secouée par une nouvelle affaire de pédophilie. A peine un an s’est écoulé depuis le procès intenté à un instituteur accusé d’abus sexuels sur ses élèves, qu’une nouvelle affaire rejaillit. Cette fois, le suspect est un cadre du mouvement «Al Adl wal Ihssane» officiant comme responsable d’une cellule d’encadrement islamiste, «Nakib Ousra» (encadreur de quartier). Arrêté jeudi dernier par les services de la police judiciaire de Jerada, suite à une plainte du père de la victime, Brahim Batha, l’accusé a été déféré, le lendemain, devant la cour d’appel d’Oujda. Le prévenu a été mis, par la suite, en état de liberté provisoire, après avoir payé une caution. La victime, un garçon âgé de 5 ans, a reconnu avoir subi des abus sexuels de la part de l’accusé, ajoutant que ce dernier «l’avait entraîné une seule fois» dans sa maison située à proximité du foyer parental. Ce témoignage a mis les services de la PJ de Jerada sur les traces du pédo-criminel présumé, mais «le parquet a besoin d’autres témoins pour pouvoir statuer sur cette affaire», apprend-on auprès d’une source judiciaire. «L’absence de témoins est la seule raison pour laquelle le parquet s’est abstenu de mettre le prévenu sous mandat de dépôt », ajoute notre source.
L’Association «Touche pas à mon enfant», qui a décidé de se constituer partie civile dans cette affaire, ne l’entend pas de cette oreille. Contactée par «ALM», Najat Anouar, présidente de cette association, nous a indiqué : «Seul le témoignage de la victime, combiné à un certificat médical dûment signé, doit être pris en considération». «Et puis, après tout, les actes de pédo-criminalité se déroulent, évidemment, à l’abri des regards. Généralement, il n’y a pas de témoignages dans ce genre d’affaires», précise-t-elle. «Nous menons, depuis 1994, un dur combat pour lever justement ce tabou», poursuit-elle.
En faisant part de la détermination de l’association à se constituer partie civile, la présidente de «Touche pas à mon enfant», très active dans la défense des mineurs contre les pédo-criminels, a souligné «la nécessité, voire l’urgence, de soumettre l’enfant à des analyses médicales et à un examen pédo-psychiatrique», regrettant, par la même occasion, «qu’il n’y ait pas de pédo-psychiatres dans la ville de Jerada». N’empêche. «Nous envisageons toutes les démarches possibles en vue de la réparation psychologique et de la réhabilitation juridique de la victime», a-t-elle ajouté.
Né en 1969 à Jerada, l’accusé, le dénommé Mokhtari, est célibataire. En plus de son statut «d’écrivain public», il est connu pour son activisme dans les milieux islamistes de l’Oriental. Membre dirigeant dans la section Al Adl wal Ihssane-Jerada, «il aurait usé et abusé de la confiance de ses voisins pour se livrer à des actes de pédophilie sur un mineur», constate un responsable des services de la police locale.

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