Couverture

Une élite économique royale

© D.R

Sijilmassi, un banquier-né
A la tête du Crédit Agricole du Maroc depuis un peu plus d’un an, Tariq Sijilmassi est ce qu’on peut qualifier d’expert en matière de gestion bancaire. Né le 1er décembre 1963 à Rabat, Tariq Sijilmassi est fils d’un ambassadeur. Après un baccalauréat série C et des classes préparatoires en France, il est admis à HEC Paris. Il n’avait pas encore eu son diplôme qu’il était déjà recruté par l’ancienne BCM, en tant que directeur délégué en charge des grands groupes industriels, un poste qu’il a occupé pendant 6 ans, jusqu’à 1992. Sijilmassi a également été pendant 8 ans administrateur-directeur général d’un groupe d’entreprises industrielles. Un poste où il a réalisé des programmes d’investissement et d’organisation des équipes de gestion et où il a suivi l’ouverture de l’entreprise à des partenaires étrangers. De retour à son métier-passion au sein du Crédit Agricole, Sijilmassi devait faire face à un véritable challenge, celui de réhabiliter le Crédit Agricole aux yeux du public. Une mission désormais accomplie. Sijilmassi est père de trois enfants. Polyglotte, parlant danois (il a vécu pendant 9 ans au Danmark) et le russe en plus de l’arabe, le français et l’anglais, il est également passionné d’oeuvres littéraires.

Akhannouch : de l’énergie à revendre
Akwa Group a vu le jour en 1959 sous le nom d’Afriquia, alors première entreprise marocaine de distribution de carburants grâce à la perspicacité et à la détermination de deux hommes, feu Ahmed Oulhadj Akhannouch et feu Ahmed Bel Hadj Wakrim. Depuis que de chemin parcouru par ce groupe qui englobe aujourd’hui des secteurs diversifiés allant des produits énergétiques (pôle gaz, pétrole, lubrifiants) aux médias en passant par des participations dans diverses sociétés. Aux commandes d’Akwa, le jeune et dynamique Aziz Akhannouch qui a pris plus tard le relais et a su fructifier ce fleuron de l’économie nationale. Avec un engagement sans faille pour le développement du pays et une recherche constante de l’innovation, Akwa, pétri d’une vision moderne et dynamique du monde entrepreunarial, envisage l’avenir avec sérénité. Par ailleurs M. Akhannouch est résolument engagé sur un autre front, celui du développement de la région Souss-Massa-Drâa dont il est président depuis le scrutin législatif de septembre 2002.

Saïda Karim Lamrani, la discrète
Au sein de la délégation qui accompagne Sa Majesté le Roi Mohammed VI en Amérique du Sud, la présence de Saïda Karim Lamrani, est loin d’être un hasard. L’actuelle vice-président-délégué du Groupe des Sociétés Holdings Safari-Sofipar-Cofimar, est une battante qui gère avec brio l’empire bâti par son père. Elle est notamment l’actuel P-dg de la Smeia «Société méditerranéenne pour l’industrie automobile», qui importe, entre autres, la marque BMW. Connue pour son charisme et sa discrétion, Mme Lamrani est une femme au profil bas et aux compétences éprouvées. Ce n’est donc pas une surprise qu’elle a été nommée présidente du Conseil de surveillance du Crédit du Maroc. C’est dire tout le crédit dont elle jouit dans les milieux financiers de la place. Mais, Saïda est aussi une femme au grand coeur. Preuve en est son implication très poussée dans le domaine associatif.
Membre de plusieurs associations professionnelles et vice-présidente de la Fondation Mohamed Karim Lamrani pour l’ensemble Nejjarine, elle s’évertue ainsi à oeuvrer dans le domaine culturel et social. Cela, sans compter que Mme Lamrani est un membre de l’AFEM (l’Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc), au sein de laquelle elle milite activement pour l’amélioration de la situation de la femme au Maroc.

Ali Moamah, l’industriel
Impossible d’évoquer l’industrie automobile au Maroc sans parler de Ali Moamah, l’actuel président de l’AMICA (l’Association Marocaine pour l’industrie et le commerce automobile). Ce berbère d’origine a énormément fait pour ce secteur qu’il a pénétré il y a plus de 25 ans. A l’époque, tout juste diplômé, il reprend Atlas Pièces Auto, une société déficitaire spécialisée dans l’importation et la distribution de pièces de rechange automobile. Une entreprise que Ali et d’autres Maomah vont acquérir à hauteur de 50% et réussir en moins de deux ans à redresser les comptes. Sérieux et très ambitieux, Ali va continuer sur sa lancée, anticipant le boom des ventes d’automobiles au Maroc, ainsi que les opportunités de partenariat avec les équipementiers européens, encouragés par la proximité géographique. S’en suivra une étroite collaboration de la part de Ali dans le cadre de l’accord avec Fiat Auto pour la fabrication des «voitures économiques» dans la Somaca. Le président de l’AMICA, peut aussi être fier de son entreprise très prospère.
En effet, la holding Tagmat, qui compte notamment la société Sinfa (spécialisée dans la fabrication de filtres), emploie plus de 3.000 personnes et fournit des équipements de grande qualité à des constructeurs automobile internationaux.

Jalil B. Taârji ou la relève touristique
Jalil Belabbès Taârji, président de la Fédération du tourisme au sein de la CGEM, et directeur général de Tikida Hôtels fait partie de la relève. Cette jeune génération d’entrepreneurs bien formatée dans les grandes écoles et qui a en charge aujourd’hui l’ancrage de l’économie marocaine dans la mondialisation.
Fils d’entrepreneur, il est rentré au bercail et s’est, depuis, lancé dans la vie associative, tremplin qui ne mène pas nécessairement à la politique. Loin de faire l’exception, le nom de J. B. Tâarji revient de plus en plus à Marrakech dans les pronostics des personnalités députables, voire ministrables.
L’homme, qui a été élu haut la main l’année dernière à la tête de la Fédération du tourisme, a gagné en maturité.
A son légendaire franc parler, le professionnel du tourisme (qui mieux que lui connaît les us et coutumes de ce métier), il préfère désormais un langage ceint dans le politiquement correct.
Ce qui ne l’empêche pas de temps en temps de clamer tout haut sa frustration face à la lenteur de la réalisation des chantiers de la vision 2010. C’est désormais vers ce programme que le professionnel, récemment «wissamé» consacre toute son énergie. Avec lui, la Fédération du tourisme a franchi un pas vers la reconnaissance, devenant un interlocuteur incontournable.

Mourad Cherif : l’efficacité garantie
Mourad Cherif, directeur général de l’Office chérifien des phosphates est un ingénieur civil des mines de l’Ecole nationale Supérieure des mines de Paris (promotion 1969). Et c’est au sein de la branche «mine» du groupe ONA que ce Tangérois né le 9 mars 1945 a démarré sa carrière professionnelle. Il y grimpe les échelles pour arriver en 1989 au poste de directeur général du groupe. Deux années plus tard, il change de cap et se dirige vers la politique. Le 11 novembre 1993, il devient ministre du Commerce extérieur, des Investissements extérieurs et de l’Artisanat, avant de prendre en charge le portefeuille des Finances et des Investissements.
Le 25 février 1995, Mourad Cherif est nommé directeur général du Groupe OCP. Une fonction qu’il garde après être nommé ministre de l’Habitat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, du 13 août 1997 au 14 mars 1998. Passé maître en matière de cumul des fonctions, Mourad Cherif a vécu pendant quelques mois à la tête de deux puissants groupes économiques du Royaume en tant que président-directeur général de l’ONA et l’OCP. Mais cet ingénieur, père de quatre enfants, retourne finalement à ses anciens amours en redevenant directeur général de l’Office des phosphates. C’était le 9 avril 2002.

Mustapha Amhal, la diversification en marche
Mustapha Amhal, plus connu comme président du groupe Somepi, est à la tête d’un groupe industriel diversifié. Diplômé de «Harvard University» où il a obtenu un «MBA », M. Amhal a su créer des opportunités d’investissement entre les Etats-Unis et le Maroc. La société Somepi fut créee en 1975 sur ces bases, avec une dominance dans le gaz. Des contrats de joint-venture avec des sociétés américaines, dont notamment «Texaco», «Hines Corporation» et « Enercorp.», lient la société avec ses partenaires. Une alliance avec la Samir en 2002 lui permet de mettre un pied dans le raffinage. Mais c’est en 2003 que le groupe changera de physionomie. Mustapha Amhal se lance dans les produits à grande consommation. Il construit une usine à Mohammédia pour la fabrication de détergents. Puis se tourne vers la boisson gazeuse en lançant la marque Ice-Cola. Tout récemment, il attire la société saoudienne Savola pour le lancement d’une nouvelle marque d’huile de table et de lait. Le groupe a un chiffre d’affaires de plus de 4,5 milliards de dirhams. Mustapha Amhal a reçu le prix de l’amitié maroco-américaine en reconnaissance de sa contribution significative dans le domaine des relations économiques et éducatives.

Mohamed Hassan Bensalah : au nom du père
Mohamed Hassan Bensalah prend les commandes du groupe Holmarcom en 1993. Il a à peine 24 ans, mais ses parents avaient pris soin de l’armer de la formation en management, adéquate et de rigueur. Bac B de la mission française, une maîtrise de gestion à la Sorbonne, puis l’Ecole des cadres de Paris. le patron notamment d’Oulmès, Orbonor, Frigots de la Maâmora et autres comptoirs métallurgiques, a succédé avec succès à son père, un self-made-man de taille, feu Abdelkader Bensalah, fondateur du groupe. Pour le développement des affaires du groupe, le jeune Mohamed donne la priorité absolue aux assurances et à l’agro-alimentaire. Connu pour sa modestie, Mohamed Hassan Bensalah a à son actif le succès de restructuration nécessaire et la pérennisation du groupe familial, dont de larges pans avaient besoin d’un nouveau souffle à la veille de sa prise en main. Ce cap décisif passé, le patron de ce mastodonte de 35 filiales, présent dans divers secteurs d’activité, ne s’endort pas pour autant sur ses lauriers, habité constamment par l’ambition d’aller toujours de l’avant.

Saloua Karkri, la patronne des patronnes
La présidente de l’AFEM (Association des femmes chefs d’entreprises du Maroc) est une battante. Administrateur-directeur général de Professionnal Systems, Saloua Karkri Bellakziz, la quarantaine, traîne derrière elle une solide expérience en informatique et télécommunications. Consultante informatique chez Bull Maroc de 1984 à 1987, elle se lance dans l’entreprenariat féminin en 1987 en créant sa propre société de services informatiques, spécialisée dans l’intégration de solutions destinées aux PME et PMI, une entreprise dont le chiffre d’affaires avoisine les 14 millions de dirhams pour une vingtaine d’emplois. En parallèle, Saloua Karkri Bellakziz s’active dans le milieu associatif. De 1992 à 1998, elle occupe le poste de secrétaire général et celui de vice-présidente de l’APEBI, le forum des professionnels de l’informatique. Déjà en 1994, elle est élue vice-présidente de la Fédération des technologies de l’information de la CGEM et est membre du Conseil national du patronat de la CGEM.

Mohamed El Jamali, une vocation d’exportateur
L’expérience, la maîtrise de son métier et l’investissement constant en équipement à la pointe de la technologie confèrent au Groupe Les grandes Marques de Conserves (LGMC), entièrement tourné vers les marchés extérieurs, un dynamisme assurant une progression annuelle régulière du volume de ses ventes. Son président directeur général, Mohamed El Jamali, est une référence dans ce métier. Ce père de 5 enfants, est né en 1946 à Casablanca. Actuellement président de l’UNICOP et trésorier de la FICOPAM, il fut de 1974 à 1996 l’une des chevilles ouvrières des Conserveries chérifiennes à Safi. Il est, par ailleurs, président de l’Association des Investisseurs de la ville de Sidi Ifni.
La société LGMC, fondée en 1946 et cotée à la Bourse des valeurs de Casablanca depuis 1973 est un des leaders marocains des industries de la pêche et est également un acteur reconnu dans ce domaine au niveau international. Elle est présente sur toute la filière de conserves de pélagiques, sardine, maquereau, thon ainsi que hareng et anchois au travers de ses filiales Kennemerland International (joint-venture maroco-hollandaise) et Coprave (joint-venture maroco-espagnole).
Les exportations de LGMC, touchent près de 70 pays sur les cinq continents. Le groupe ayant adopté très tôt une politique de marque soutenue dont certaines sont devenues emblématiques, ce qui lui confère une assise importante dans la quasi-totalité des pays gros consommateurs de conserves de poisson. Mohamed El Jamali est Chevalier du Wissam Al arch.

Saïd Alj, l’industriel tout terrain
Diplômé de l’Ecole supérieure des cadres en Gestion d’Entreprises de Paris, Saïd Alj cumule différentes expériences en tant que dirigeant d’entreprises aussi bien en France qu’en Belgique et ensuite au Maroc où il prend la direction de plusieurs sociétés, dont Taslif, société de crédit à la consommation, introduite à la Bourse de Casablanca depuis octobre 1997 et dont il est aujourd’hui le président, et Stokvis, société spécialisée dans la vente entre autres de matériel de travaux publics. En Août 1993, il est nommé président délégué d’Unimer avant d’en devenir le président en 1995.
Le Groupe Unimer est un acteur reconnu sur le marché international de la conserve animale et végétale. Dans ce secteur en pleine mutation où les techniques sont de mieux en mieux maîtrisées et la qualité devient prépondérante, il impose son savoir-faire depuis plus de 80 ans.
Grâce à sa volonté constante d’innovation, sur un marché de plus en plus compétitif, le Groupe Unimer développe des gammes étendues de produits en propre ( Titus, Pikarome …) et pour le compte de ses clients internationaux ( Amora, Maille ,…).
Développant des spécialités autour de ses corps de métiers tout en encourageant les synergies entre filiales, le groupe a mis en place une dynamique de spécialisation autour de ses trois principales filiales.

Ahmed Rahou : un banquier au service de l’industrie
Son nom a longtemps été associé au monde de la finance. Son passage au Crédit du Maroc est encore dans les mémoires. Devenu depuis industriel, cet homme des télécommunications, a plusieurs cordes à son arc. Il siège au Conseil d’administration de l’agence de régulation des télécommunications ANRT. Sous sa tutelle, Lesieur Cristal est en phase de vive une métamorphose. Les chiffres en témoignent. La stratégie de diversification est bien appréciée du marché.
Présente dans l’ensemble du Royaume, Lesieur Cristal dispose de sites de production spécialisés dans le raffinage, la fabrication de l’emballage le conditionnement, la savonnerie et la trituration.
Professionnalisme, écoute et collaboration sont les mots d’ordre retenus par Ahmed Rahou pour faire chaque jour de ses clients des partenaires leaders sur leurs marchés nationaux.
Leader national dans son domaine, Lesieur-Cristal a, depuis plusieurs décennies, exporté ses produits vers d’autres pays. Mais ce n’est qu’en 1999 et dans un contexte de libéralisation totale du marché des huiles alimentaires, que Lesieur-Cristal se positionne résolument sur le marché international. Aujourd’hui, ses produits sont distribués dans plus de trente pays à travers le monde.
Lesieur Cristal à travers son département Export offre des produits de grande qualité qui répondent aux attentes de ses clients.
Pour la production comme pour la gestion, Lesieur Cristal a toujours investi dans les technologies nouvelles. Aujourd’hui, son parc machines est équipé de matériel ultramoderne.

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