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Une nouvelle stratégie pour le développement de la filière équine

Le ministre de l’agriculture et de la pêche maritime, Aziz Akhannouch, a dévoilé les grandes lignes de la stratégie nationale de développement de la filière équine en marge du Salon du cheval. C’était samedi dernier à El Jadida à l’occasion de la quatrième édition de ce Salon qui s’est tenu du 19 au 23 octobre à l’hippodrome Princesse Lalla Malika. En effet, cette stratégie vise à «redonner au cheval la place qui lui revient en faisant de sa filière un levier de développement socio-économique et en augmentant sa part du PIB national», a déclaré le ministre de l’agriculture. Parmi les objectifs espérés à l’horizon 2020, M. Akhannouch en a cité deux majeurs. Le premier est de porter la part du PIB à 7 milliards DH contre 4,7 en 2009 et augmenter le nombre d’emplois directs et indirects pour passer de 6.500 à 9.000 postes à la même échéance. Quant à la contribution de la filière aux recettes fiscales de l’Etat au titre de la TVA, l’ambition affichée est d’atteindre 1,1 milliard DH en 2020 au lieu de 700 millions DH au titre de l’année 2009. Cependant, l’atteinte de ces objectifs est dépendante de trois axes, à savoir la reconversion de la population équine en développant les usages modernes, la promotion du cheval Barbe et la pérennisation de la filière courses, a indiqué le ministre.
En effet, Omar Skalli, directeur général de la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC), a précisé qu’il s’agit, pour le premier volet, d’ajouter, outre les aspects traditionnels comme la Tbourida, d’autres usages modernes du cheval, tels que le saut d’obstacles, les courses hippiques, le tourisme équestre et l’équithérapie. Le deuxième volet, poursuit M. Skalli, ambitionne la sauvegarde et la valorisation du cheval Barbe en procédant au recensement de sa population et à la promotion de l’élevage de cette race autochtone du Maroc, mais aussi en améliorant les débouchés, notamment dans les arts équestres, le dressage, les loisirs et la Tbourida. En chiffres, sur les 130.000 chevaux Barbes que compte le Maroc, seuls 300 à 500 sont recensés, relève-t-il. Il s’agit dans le troisième volet, poursuit le directeur, de développer les courses hippiques en améliorant les techniques d’élevage des chevaux de courses, en subventionnant l’importation et en mettant la génétique au service de la performance, et en encourageant les centres d’hébergement et d’entraînement des chevaux Barbes. A cet égard, M. Skalli annonce l’ouverture en 2013 de l’Institut Moulay El Hassan de formation aux métiers du cheval (artisanat, sellerie, maréchalerie). Par ailleurs, un partenariat est établi avec l’Institut agronomique et vétérinaire Hassan II pour développer l’expertise et la recherche autour de la filière et en accompagner l’évolution.

  Hakim Bahechar (Avec MAP)

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