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Une proposition de loi suscite l inquiétude : Pourquoi le PJD veut-il ouvrir la voie aux associations islamistes ?

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Le groupe parlementaire du PJD (Parti de la justice et du développement) à la Chambre des représentants, vient de déposer au Parlement une proposition de loi qui risque de faire couler beaucoup d’encre. Et pour cause, la première force parlementaire veut assouplir les règles pour la création des associations. Jusqu’ici tout va bien. Sauf que les observateurs s’interrogent déjà sur les véritables motivations des parlementaires du PJD. Certaines lectures voient cette proposition de loi comme une manière d’ouvrir grande la porte devant les associations à référentiel islamiste. Le hic c’est que la scène politique et médiatique vit déjà aux rythmes d’un bras de fer qui oppose une partie considérable des associations et le ministère chargé des relations avec le Parlement et la société civile qui a initié voilà quelques semaines un dialogue national sur la société civile. Mais les députés du PJD affirment que le dépôt de la proposition et le débat actuel ne sont qu’une coïncidence. «Nous travaillons sur cette proposition depuis bien longtemps. Nous aurions pu donc la déposer avant ou bien après le démarrage du dialogue national sur la société civile», explique Abdessamad Idrissi, député PJD et membre de la commission parlementaire de la justice, de la législation et des droits de l’Homme. Et de poursuivre : «La proposition de notre groupe parlementaire est destinée à amender le texte en vigueur actuellement de sorte à faciliter et simplifier la procédure, notamment de création des associations. Il ne faut pas y avoir une quelconque tentative pour privilégier une partie ou une autre car le texte en cas de son adoption bénéficiera à toutes les organisations nationales». Dans les détails du projet, les dossiers de création ne seront plus déposés auprès des autorités locales mais plutôt auprès du ministère public. Au bout de deux mois, si les associations n’obtiennent pas le récépissé définitif, elles seront considérées automatiquement comme des associations légales en bonne et due forme. Par ailleurs, le parti de la lampe veut revoir la procédure d’octroi de la mention procédure d’utilité publique et celle relative à l’appel à la générosité publique dans le but de permettre aux ONG d’emprunter de l’argent. La proposition de loi facilite également l’accès aux subventions publiques. Ce sont les nouvelles propositions de la création des associations qui risquent de faire beaucoup jaser. «Je pense en tout cas que la proposition de loi doit veiller à préserver un certain équilibre entre toutes les composantes de la société civile nationale qui joue un rôle important dans la mobilisation et le développement», affirme Abderrahim Manar Sellemi, politologue. Et de conclure: «A mon avis, une quelconque volonté de favoriser une partie de la société civile serait une faute suicidaire de la part d’un parti politique aux commandes de la chose publique. Car la société civile doit rester en tous circonstances loin de toutes les rivalités et accrochages politiques, notamment entre l’opposition et la majorité».

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