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Une unification qui revient de loin

La création récente du Pôle haraki laisse entendre dans certains milieux qu’il y a le bruit dune probable recomposition du paysage politique au Maroc.
L’aspiration des dirigeants de ce pôle à jouer un rôle beaucoup plus important au gouvernement actuel atteste d’une volonté de révision de la composition du gouvernement actuel. Un fait qui amorce déjà le débat sur la cohésion et l’homogénéité de l’Exécutif.
Telle donc est l’une des lectures de la constitution de cette coalition, l’autre volet de la question porte, en revanche, sur l’annonce d’une nouvelle tendance politique qui commence à prendre forme dans certains milieux.
Il s’agit, probablement, d’un nouveau processus de réunification des rangs et d’une nouvelle polarisation partisane. Car, contrairement aux anciennes vagues dites nationalistes, comme la Koutla avec ses composantes ( USFP, Istiqlal, PPS, GSU), ou de gauche modérée ( PPS, USFP, PSD) ou radicale( GSU, CNI, PASD, etc…), ou libérale ( RNI, PND), la mouvance populaire unifiée dispose de caractéristiques qui la différencient des autres entités politiques.
Cette mouvance, comme on le sait, tire ses origines du début de l’indépendance.
La personne qui représente cette tendance le plus n’est autre que Mahjoubi Aherdane, secrétaire général du Mouvement national populaire, un des éléments qui ont formé le noyau constitutif du MP, en 1958, soit quelques mois après la disparition dans des circonstances non encore élucidées de Abbès Msaâdi, en janvier 1957. Le premier compagnon de M. Aherdane, à l’époque, Dr. Abdelkérim El Khatib, a préféré, durant les années soixante, créer son propre parti, le Mouvement populaire démocratique et constitutionnel, qui s’est transformé plusieurs années plus tard en PJD ( Parti de la justice et du développement), c’est-à-dire un appareil organisationnel entre les mains d’un groupe des islamistes.
Pour sa part, Mohand Laenser, l’actuel ministre de l’agriculture, représente en quelque sorte la nouvelle vague de politiciens qui ont fait carrière dans l’administration. Technocrate, au départ, il a bénéficié des circonstances des années quatre-vingt pour évincer M. Aherdane.
D’ailleurs, pour plusieurs observateurs, M. Laenser a eu le mérite d’élargir l’influence de la mouvance populaire sur le monde urbain.
Enfin, le président de l’Union démocratique (UD), Bouazza Ikken, est probablement l’une des personnes les plus contestées, au niveau de cette mouvance. On lui reproche la constitution d’un groupe parlementaire composé essentiellement de personne ayant fait la traversée électorale sous les étiquettes d’autres partis.
Les élections du 27 septembre 2002 lui ont donné 10 sièges à la Chambre des représentants. Mais, aujourd’hui, l’UD dispose d’un groupe parlementaire ; sachant que pour arriver à cette situation, l’UD était dans l’obligation de doubler le nombre de ses députés.

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