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Une ville prise par la panique

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Après l’incendie qui a frappé, une autre fois, la raffinerie de la SAMIR à Mohammédia, le Président Directeur Général souligne, dans un communiqué parvenu à ALM que « dès le déclenchement de l’incendie, une cellule de crise a été constituée et tout au long de la nuit, elle a organisé et coordonné les opérations de lutte contre le feu». Et de préciser que grâce à l’intervention des équipes de sécurité de la société et du soutien humain, technique et logistique des différents départements ministériels et corps de l’Etat, le feu a été rapidement circonscrit et la bac en question isolé des autres installations. Et de conclure que la situation est actuellement sous contrôle, indiquant que la SMIR continue d’assurer l’approvisionnement du marché de façon normale et régulière. Le communiqué du directeur général laisse entendre que l’incendie de jeudi dernier n’a pas eu des répercussions sur la ville de Mohammédia. Or tous les habitants de la ville ont été pris par la panique. L’incendie leur a rappelé le drame du 25 décembre de l’année dernière lorsque cette même raffinerie a frôlé la catastrophe. En ce moment, on les a assurés et rassurés que toutes les mesures de sécurité ont été prises pour que cette tragédie ne se produirait jamais. Et en fin de compte, en l’espace de dix mois seulement, les flammes éclairaient le ciel de leur cité polluant par la fumée toute la ville. Et ils apprennent par le biais des médias, une autre fois, la mise en place d’une cellule de crise pour le suivi et le contrôle de la situation. Cette cellule de crise est désormais devenue un service, à part entière, dans la société. Les habitants de la ville n’ont pas caché leur colère jeudi dernier. Puisque chaque fois il y a une crise, la cellule de crise devrait être opérationnelle. Ce jeudi noir, plusieurs habitants n’ont pas hésité à quitter la ville. D’autres se sont éveillés toute la nuit à suivre et surveiller les flammes. Certains habitants ont été asphyxiés, notamment ceux qui sont atteints de maladies cardiovasculaires et surtout les asthmatiques. La nuit de jeudi à vendredi rappelle la catastrophe de décembre dernier. D’ailleurs les pharmacies de la ville ont été prises d’assaut par les habitants pour l’acquisition d’aérosol. La ville est limitrophe d’un volcan. Si les mesures de sécurité ne sont pas prises, le pire est à craindre.

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