La grande nouveauté pour les socialistes est la disparition du Comité central et de la Commission administrative (189 membres pour cette dernière) comme principales instances de décision de l’USFP. Ces deux instances, dans la nouvelle configuration validée par le septième congrès, sont supplantées par le Conseil national. Ce dernier, composé de 251 membres, a été élu via deux sortes de listes pour près de 2.700 congressistes. Les deux tiers vont aux régions et les militants élisent directement leurs représentants qu’ils sont censés connaître mieux que le reste. 84 membres ont été élus via une liste nationale et avec un garde-fou de taille : la Commission des qualifications qui fait un « pré-tri ».
Le Conseil national élit finalement, et en son sein, le bureau politique dont tous les membres deviennent égaux devant les urnes. Pour l’actuelle et donc plus récente configuration de ce bureau, les membres sont au nombre de 23 avec possibilité de porter ce nombre à 25 ultérieurement.
Selon les règlements de l’USFP, la première réunion du nouveau bureau politique doit être consacrée à la distribution des tâches et missions entre ses membres. L’autre nouveauté dans ce sens est la promesse de Mohamed Elyazghi, dans sa première sortie médiatique après le départ de Youssoufi, d’une direction collégiale et de responsabilité partagée. L’enjeu est de taille et il suffit de savoir qu’il sera question de mettre des noms sur des commissions : 13 commissions thématiques dont l’information et les relations internationales,5 commissions organisationnelles (organisations professionnelles, action locale, action associative, action syndicale…), en plus d’une vingtaine de commissions sectorielles. Il s’agira pour cette répartition d’assurer l’équilibre et la cohésion des tâches. Mais surtout, dans un souci d’efficience, de désigner à la tête de telle ou telle commission la femme ou l’homme avec l’expérience et le parcours les plus adéquats.
De sources socialistes, le bureau politique sera épaulé par un secrétariat national de plus de 10 membres, qui auront un rôle plutôt consultatif. Cette instance, non prévue au début, regrouperait des personnalités ayant échoué à obtenir un siège au bureau politique ou au Conseil national.
Pour l’adhésion à l’USFP, autre promesse de d’Elyazghi, la procédure sera assouplie et plus flexible. Une initiative qui fait déjà râler dans les rangs des socialistes.