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Violente répression à Tindouf d’un mouvement d’opposition au Polisario

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Le front Polisario poursuit sa répression brutale des populations séquestrées à Tindouf. Balouh Ahmed Hamou, Ahmed Salem Chibani Hamou et Mohamed Salek Ouled Gueya, détenus au secret par le Polisario, seront traduits devant un tribunal militaire du front séparatiste. «Les trois opposants risquent la peine de mort», indique un ex-cadre du Polisario avant d’ajouter : «la communauté internationale devrait intervenir pour libérer ces détenus politiques et préserver les droits de l’Homme dans les camps». Rien que pour avoir osé exprimer publiquement leur opposition aux plans des dirigeants du Polisario et au détournement des aides humanitaires, ces personnes ont été enlevées, en décembre dernier, par les milices du Polisario dans les camps de Tindouf. Balouh Ahmed Hamou, de la tribu Ouled-Dlim, a entamé une grève de la faim depuis plus de 20 jours. Selon des informations parvenues à la famille Ahmed Hamou, un médecin relevant de l’armée algérienne a examiné Balouh Ahmed Hamou après la détérioration de son état de santé à cause de la torture et de la malnutrition dans les geôles du Polisario. Le médecin algérien a reçu, selon la même source, des ordres pour préserver à tout prix la vie du détenu et de ses amis, surtout que leur situation a suscité la sympathie des habitants des camps de Tindouf. La famille de Balouh Ahmed Hamou affirme avoir contacté des avocats espagnols et français pour obtenir leur soutien dans cette affaire qui, selon elle, va prendre de nouvelles dimensions, en raison du refus de la famille du chantage et des promesses séduisantes qui leur ont été présentées par le Polisario pour enterrer cette affaire. Selon la famille d’Ahmed Hamou, plusieurs associations marocaines de défense des droits de l’Homme se sont mobilisées pour le soutien des détenus politiques. Contacté par ALM, Mohamed Taleb, secrétaire général de la Ligue des défenseurs sahraouis des droits de l’Homme, tire la sonnette d’alarme à propos de la situation catastrophique des droits de l’Homme dans les camps de la honte. «Les camps de Tindouf sont un espace de non-droit qui favorise l’impunité. Les droits de l’Homme les plus élémentaires y sont bafoués. Cela rappelle en quelque sorte les centres de détention de l’époque nazie. Le cas du détenu politique Balouh Ahmed Hamou et ses amis est un drame. Il a été enlevé puis incarcéré arbitrairement par le front séparatiste. Heureusement pour lui que sa famille a pris sa défense. Il y a des centaines de cas similaires qui n’ont pas été révélés. Nous estimons aujourd’hui le nombre des disparus des camps du Polisario à plus de 800 personnes, dont des étrangers», souligne M. Taleb. Pour rappel, Mohamed Ahmed Hamou avait appelé le secrétaire général des Nations Unies à intervenir pour sauver la vie de son frère et de ses amis enlevés.

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