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Domotique: La maintenance freine la commercialisation

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Le marché de la domotique est en croissance au Maroc, et ce depuis déjà quelques années. Plusieurs projets immobiliers haut standing dotés de ce système de contrôle seront bientôt livrés à Casablanca.

Cette solution englobe, en effet, l’ensemble des techniques introduisant au domicile des mécanismes de contrôle en matière de sécurité, de gestion de l’énergie et de communication.  Toutefois, cette solution «nouvelle génération» n’est pas encore démocratisée. Pour le moment, les projets intégrant la domotique ne desservent qu’une clientèle aisée. Selon Omar El Bari, expert en domotique «la maintenance n’est pas encore suffisamment développée au Maroc.

En effet, les acquéreurs hésitent encore à adopter les solutions domotiques de peur que le système ne tombe en panne». M. El Bari indique, par ailleurs, que «la technicité recommandée pour les réparations, qui sont disponibles actuellement sur le marché, reste encore très limitée». Selon les professionnels, la réparation risque de prendre plusieurs jours bloquant ainsi quelques fonctions du système domotique. «Il peut s’agir du contrôle de la télévision, des stores, et de la lumière ainsi que d’autres fonctionnalités qui sont nécessaires au quotidien», explique Omar El Bari.

Notons que le secteur manque toujours de profils spécialisés dans le domaine de la domotique. Chose qui, selon les professionnels, décourage les clients. Par ailleurs, l’engouement pour la domotique reste limité aux grandes villes, notamment Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fès et Tanger. «Il n’y a pas de condition initiale pour procéder à l’installation. Toutes les maisons peuvent être dotées d’un système domotique», relève-t-on de Omar El Bari. D’après le professionnel, il existe deux types d’installation. «La domotique filaire s’installe à la construction, c’est à cela qu’adhère la majorité des promoteurs immobiliers», affirme-t-il. Et de poursuivre que «les câbles sont alors tirés en parallèle avec le réseau électrique, de manière à relier tous les équipements (dont les volets roulants, l’éclairage, etc.) avec les commandes (interrupteurs, écrans tactiles). Le tout est dirigé par un tableau de communication, placé le plus souvent à côté du tableau électrique».

En revanche, le système non-filaire est idéal pour les rénovations. «Les équipements sont alors actionnés par un réseau sans fil, par l’intermédiaire de télécommandes, de tablettes, ou même via smartphones», explique l’expert. En termes de budget, l’installation domotique dépend du nombre d’équipements qu’intègre la solution. Toutefois, l’infrastructure (installation des câbles) n’est pas en elle-même chère. Le coût dépend, plutôt, du nombre de circuits d’éclairage qui est mis en place ou même le nombre de volets roulants ou de climatiseurs.

A titre d’exemple, le client doit compter au moins 1.000 dirhams pour l’intégration d’une commande d’éclairage avec un volet roulant. D’autres fonctions pourront également saler la facture, en l’occurrence la distribution de la musique, la gestion de la centrale d’intrusion ou l’affichage de la vidéosurveillance.

Maryem Laftouty
(journaliste stagiaire)

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